Plusieurs ambassadeurs ont fait le déplacement au 3ème Salon international du Bâtiment et l'aménagement d'Annaba (Batimex) qui se déroule à l'hôtel Sheraton jusqu'au 27 janvier 2024.
«Nous sommes intéressés par les différents produits algériens, comme le ciment, le clinker et le verre. Nous cherchons aussi des produits pharmaceutiques et agricoles ainsi que de l’ammoniac», a déclaré Vusumuzi Ntonga, ambassadeur du Zimbabwe en Algérie, au sortir d’une rencontre B2B au Batimex, un Salon organisé par l’agence Eleven Events.
Il a indiqué que son pays cherche aussi à exporter des fruits vers l’Algérie, comme les avocats et les bananes. «Nous produisons aussi du tabac. La United Tobacco Company importe déjà du tabac du Zimbabwe. Nous voulons aussi promouvoir le tourisme entre nos deux pays. Nous sommes prêts à engager des partenariats dans plusieurs domaines avec l’Algérie. Historiquement, les deux pays entretiennent de bonnes relations politiques qu’il faut traduire en termes de partenariat économique. Il faut également tirer profit de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine)», a appuyé Vusumuzi Ntonga.
Il a relevé que le système bancaire au Zimbabwe a été libéralisé, permettant un mouvement du capital «à l’intérieur et à l’extérieur du pays». «Il n’y a pas de souci avec le système bancaire zimbabwéen. Il faut juste améliorer la logistique. Aujourd’hui, il existe une ligne aérienne directe entre Alger et Johannesburg. Cela va faciliter les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Zimbabwe. Johannesburg est à deux heures de Harare. Le vol Alger-Johannesburg peut faire une escale à Harare», a souligné le diplomate évoquant aussi l’intérêt de la ligne Alger-Addis-Abeba.
Le poste frontalier terrestre algéro-mauritanien bientôt inauguré
Nouvellement désigné à Alger, Sidi Mohamed Mohamed Abdellahi, ambassadeur de Mauritanie, a également visité les stands au 3e Batimex. Il a estimé que la coopération économique entre l’Algérie et la Mauritanie connaît un développement exponentiel ces dernières années dans tous les secteurs, «grâce à la volonté politique des deux chefs d’Etat». Il a évoqué le projet de réalisation de la route reliant Tindouf à la ville mauritanienne de Zouerate, sur plus de 770 km.
«Le poste frontalier terrestre entre les deux pays sera bientôt inauguré, vers la fin du mois de février ou début mars 2024, en présence de hauts responsables de deux Etats. Une banque algérienne existe désormais à Nouakchott (Algerian Union Bank, première banque algérienne ouverte à l’étranger). La banque a ouvert deux nouvelles agences à Nouadhibou et à Zouerate.
Il s’agit d’accompagner les opérateurs économiques. Des opérateurs qui peuvent désormais pénétrer l’Afrique de l’Ouest à travers la Mauritanie», a noté le diplomate.
Il a rappelé qu’une exposition permanente de produits algériens existe actuellement à Nouakchott. «Dernièrement, une grande exposition a été organisée dans la capitale de Mauritanie avec la participation de 166 opérateurs algériens.
Tous les produits exposés ont été vendus, y compris les échantillons qui n’étaient pas destinés à la vente. Les produits algériens, comme les fruits et légumes, le ciment et la céramique, sont très demandés en Mauritanie. Aujourd’hui, les produits agricoles algériens entrent quotidiennement en Mauritanie, transportés par camions. En 2023, les échanges commerciaux ont atteint près de 400 millions de dollars. Des échanges en croissante augmentation», a précisé Sidi Mohamed Mohamed Abdellahi.
Il a indiqué que la Mauritanie exporte vers l’Algérie du poissons et du fer à l’état brut et a souhaité que des entreprises algériennes de construction et de travaux publics participent à des projets d’infrastructures en Mauritanie prévus dans un plan gouvernemental.
«Nous invitons les opérateurs économiques algériens à participer aux foires au Pakistan» Qazafi Rind, consultant en investissement et en commerce à l’ambassade du Pakistan à Alger a, de son côté, souligné que les produits électriques et électroménagers algériens comme les interrupteurs, les prises, les frigos et les machines à laver sont de bonne qualité. «Au Pakistan, la femme souhaite également avoir certains de ces produits dans leurs cuisines, comme les lave-vaiselle et les cuisinières.
Des cuisines design branchées. C’est une bonne opportunité pour l’industrie algérienne. Le Pakistan est un grand producteur de marbre. Un marbre de qualité et moins cher. Le pays peut fournir aussi des machines de construction, du ciment. Une forte demande existe sur le ciment en Algérie. L’Algérie importe des services et des produits relatifs à la construction de Turquie et de Chine. Le Pakistan peut également fournir ces produits et services», a-t-il relevé.
Il a évoqué la présence d’entreprises pakistanaises dans le domaine du bâtiment en Algérie depuis 2003. «Le Pakistan a créé récemment un bureau commercial à Alger pour booster les échanges commerciaux entre les deux pays. Nous invitons les opérateurs économiques algériens à participer aux foires et expositions au Pakistan pour chercher de nouvelles opportunités.
Dans le secteur du textile, il y a déjà une bonne coopération entre les entreprises des deux pays. Nous cherchons à importer des quantités de dattes algériennes. Durant le Ramadhan, nous importons des dattes de partout sauf de l’Algérie. La valeur de cette importation dépasse les 30 millions de dollars en raison de la forte demande locale», a précisé Qazafi Rind.
Il a appelé à l’organisation d’une grande foire de production algérienne au Pakistan. «Il n’y a pas encore de ligne aérienne directe entre Alger et Islamabad. Des démarches sont menées actuellement auprès d’Air Algérie et de Pakistan International Airlines pour ouvrir une ligne. Air Algérie a dernièrement lancé une desserte aérienne vers le Venezuela, pourquoi pas vers le Pakistan aussi», a-t-il plaidé.