Vingt-six ans se sont déjà écoulés depuis la disparition du chanteur Matoub Lounès et ses fans se rappellent toujours de cette triste journée du 25 juin 1998, date de la mort du rebelle. Hier, d’ailleurs, l’endroit où a été assassiné Lounès, à Tala Bounane, sur la route de Beni Douala, à quelques kilomètres de Tizi Ouzou, est devenu un grand lieu de recueillement devant la stèle érigée à la mémoire du défunt.
Des citoyens des différentes localités de Tizi Ouzou et même des autres wilayas, comme Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Alger, se sont arrêtés pour des prendre des photos souvenirs et y déposer des gerbes de fleurs. Cela sans parler des centaines de personnes qui se sont rendues à Taourirt Moussa, dans la commune d’Aït Mahmoud, pour rendre hommage à l’artiste qui repose en paix devant sa maison familiale. Malika Matoub, sœur de l’artiste disparu, a, en marge des activités commémoratives organisées par la fondation Matoub, déclaré que «Lounès était un grand patriote qui aimait beaucoup son pays».
D’ailleurs, a-t-elle précisé, «il a souvent appelé à l’union de tous les Algériens, surtout lorsqu’il s’agissait de lutter contre l’intégrisme. Mon frère était également un grand militant de tamazight. Il a toujours réclamé son officialisation.
Il a été aussi un défenseur des droits de l’homme et du combat démocratique», a-t-elle ajouté. Notons qu’une délégation de l’APW, à sa tête le président de l’Assemblée de wilaya, Mohamed Klaleche, s’est déplacée à Taourirt Moussa, pour se recueillir sur la tombe de Matoub Lounès. Des associations et des artistes ont également rendu hommage au Rebelle, ce symbole éternel, dont les chansons continuent d’inspirer des générations de ses fans. «Il est toujours vivant dans nos cœurs. Il est né une seule fois et il ne mourra jamais.
Il a laissé un grand patrimoine artistique. Matoub était et reste l’idole des anciennes et nouvelles générations. Sa mémoire demeure toujours vivante», lancent des fans de l’enfant de Taourirt Moussa qui a été, pour rappel, ravi aux siens, le 25 juin 1998, par les forces du mal qui l’ont assassiné à Tala Bounane. Depuis, la mémoire de Lounès est toujours honorée compte tenu de son riche itinéraire artistique et de son combat pour les causes justes. «Un poète peut-il mourir ?»