Vingt-cinq ans déjà sont passés 25 ans où ce jour maudit réveille en nous ce choc terrible où nos cinq enfants ont péri. Comment sommes-nous arrivés à vivre le cauchemar dans un pays où plus d’un million de vies ont été sacrifiées pour que les barbares, les criminels, les tortionnaires qui ont terrassé pendant plus d’un siècle, un peuple libre, soient chassés afin que nous, peuple, vivions dans la paix, la sécurité et un avenir merveilleux où l’espoir était, enfin, permis.
Comment cette période, dite de la décennie noire, où des êtres formatés au crime, à la terreur sont-ils apparus. Ils ont été, même, jusqu’à mutiler des adolescents, nos enfants, des innocents ? Qui peut croire qu’on puisse pardonner ce crime resté, à ce jour, impuni ? Quelle est donc cette mère et qui est ce père qui pourra taire ce crime odieux commis par des criminels, qu’on a élargi sur des enfants innocents ? 25 ans, aucune justice ne nous a été rendue. Comment sommes-nous arrivés là et pourquoi ?
Qui peut faire le deuil de la mort de son enfant sans savoir pourquoi et qui ? Un cauchemar, oui un cauchemar qui ne s’arrête plus et que rien ne pourra arrêter tant que justice ne sera pas rendue et surtout que la vérité soit tue. Bien sûr qu’après 25 ans, ce jour du 23 août nous replonge dans l’horreur, et nous n’avons pour nous que nos écrits pour que nul n’oublie.
En ce jour souvenir de nos cinq adolescents, nous réitérons nos hommages à Monsieur Anane, père de Djamyl, et Monsieur Merah père de Yacine qui ont rejoint nos enfants, qu’ils sachent que nous continuerons à porter la mémoire de nos enfants victimes de la bêtise de ces hommes qui n’ont pas compris qu’aucun crime ne peut être tu. Ce n’étaient que des enfants, des innocents