Faute de cessez-le-feu, les habitants de la bande de Ghaza continuent de subir un véritable déluge de feu au milieu d’une détérioration épouvantable de leurs conditions de vie.
Entre chaleur torride, manque d’eau, d’hygiène, de médicaments, de soins, sans parler du manque criant de produits alimentaires, les Ghazaouis vivent l’enfer. Et au milieu de toute cette insoutenable précarité, ils sont exposés à des bombardements sauvages et sont régulièrement appelés à se déplacer pour avoir la vie sauve.
«Alors que les bombardements israéliens aériens, terrestres et maritimes se poursuivent dans la majeure partie de la bande de Ghaza, les vagues répétées de déplacements des populations aggravent la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne», alertent des agences humanitaires de l’ONU.
Dans son dernier rapport sur la situation humanitaire à Ghaza, le Bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations unies (OCHA) indique qu’environ «213 000 Palestiniens ont été touchés par neuf ordres d’évacuation depuis le début du mois d’août», rapporte Onu-Info.
Ces mouvements de population «ont touché les habitants de Khan Younès, Deir Al Balah et, dans une moindre mesure, le nord de Ghaza», ajoute la même source. Et de préciser : «Au total, 86% de la bande de Ghaza ont fait l’objet d’ordres d’évacuation depuis le 7 octobre, soit quelque 314 kilomètres carrés.»
L’OCHA relève que la population de Ghaza «se concentre de plus en plus dans la zone désignée par les autorités israéliennes à Al Mawassi, où les Palestiniens sont priés d’aller».
Selon des estimations du Bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations unies, «la densité dans cette zone a atteint entre 30 000 et 34 000 personnes par kilomètre carré, contre un nombre estimé à 1200 personnes avant le mois d’octobre».
L’OCHA prévient : «Ces vagues répétées de déplacements, conjuguées à la surpopulation, à l’insécurité, à l’effondrement des infrastructures, aux hostilités en cours et aux services limités, aggravent la situation humanitaire déjà catastrophique à Ghaza.»