1re édition du festival ForêtEver d’Adekar : «Il est urgent d’agir pour préserver la forêt de l’Akfadou»

29/03/2022 mis à jour: 05:13
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La couverture médicale est défaillante dans plusieurs localités

Au deuxième jour du Festival ForêtEver, initié par l’association Afus-Afud, une conférence-débat a été organisée à la salle de spectacles du lycée ancien d’Adekar, animée par des enseignants-chercheurs des universités de Béjaïa et de Tizi Ouzou. 

Tous ces conférenciers ont été choisis à ce débat pour diffuser des connaissances sur leurs travaux de recherche autour de la faune et de la flore de la forêt et de débattre de l’opportunité de classement de cette dernière comme Parc national (PNA). 

Les enseignants et chercheurs comme Krouchi Faiza, Aït Saiad Samir, Amirat Yassina de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, Alilouche Ahmed, Lounis Touati du CRAPC et Pr. Khodir Madani de l’université de Béjaia qui est aussi un des pivots de cet événement et tant d’autres, tous ont intervenu, tour à tour, pour révéler les richesses floristiques et faunales que recèlent cette forêt. L’assistance a eu droit à une somme de connaissances scientifiques qu’ils venaient de recevoir sur la nature en général et sur la forêt d’Akfadou en particulier. 

Après l’ouverture des débats, les intervenants se sont convergés sur un point commun qui est l’urgence d’agir pour préserver ce site naturel. Comme ils s’accordent tous à dire que les menaces sont nombreuses, elles se sont multipliées depuis que cette aire est envahie par des foules de visiteurs et par des caravanes de véhicules qui ne respectent pas les lois de la nature. 

Un membre de l’association Afus-Afud, M. Khodir a, lors de son intervention, regretté «l’absence des treize présidents des APC périphériques, affirmant que puisqu’ils sont concernés, on les a tous convoqués sans exception», dira-t-il. 

Un autre membre de la même association est également intervenu, pour répondant «à ceux qui veulent limiter la démarche de classement au juste aspect scientifique, insistant sur la nécessité de l’implication des politiques, notamment des P/APC et du wali et de l’APW pour peser sur l’initiative et se faire entendre auprès des autorités centrales». 

Un autre intervenant a appelé à l’arrêt immédiat de la circulation de véhicules motorisés à l’intérieur de la forêt. «Des jeunes d’Adekar mont dit qu’ils sont prêts à assurer le transport par des chevaux, des charrettes, des vélos… Si les autorités aménagent un parking aux véhicules, des visiteurs à l’entrée de la forêt», révèle-t-il.
 

De nombreuses autres propositions concrètes ont été avancées, comme l’aménagement des fontaines à l’intérieur du site en interdisant le port de bouteille d’eau aux randonneurs, aménagements de sentiers aux marcheurs pour éviter l’écrasement des couches végétales et l’interdiction d’usages des sonorisations qui dérangent la vie des animaux, entre autres propositions. 

A l’insu de cette plénière, si enrichissante, une commission de rédaction s’est dégagée pour résumer l’ensemble des interventions. Cette commission a la soirée reprise les travaux au niveau de l’auberge des jeunes d’Adekar et a travaillé tard dans la nuit. En ultime, onze recommandations ont été arrêtées. 

Eu égard à l’intérêt et l’enthousiasme qu’a suscité cette manifestation, les organisateurs ont décidé d’organiser le 19 mai prochain, à l’occasion de la journée mondiale de l’étudiant et de la jeunesse, «une université à ciel ouvert», à la petite plaine du lieu-dit Messouya sise au pied de la montagne de Toukra et sur le chemin menant vers le Lac Noir.
 

Notons enfin que la forêt d’Akfadou a été déjà classée durant l’époque coloniale comme Parc National par l’arrêté du Gouverneur général d’Algérie n°370 du 20/01/1925. Mais ce statut n’a pas été reconduit lors de la relance de classement des Parcs Nationaux à partir de 1983. 

Afin de sensibiliser les citoyens sur les questions environnementales et lancer un appel aux autorités centrales pour relancer le dossier de classement de la forêt d’Akfadou comme une aire protégée, l’association Thiziri, de Ferhoune dans la commune d’Akfadou, organise à cet effet, et ce, depuis juin 2012, le festival de l’Akfadou. En parallèle, la subdivision des forêts de Chemini, en collaboration avec l’APC d’Akfadou a introduit un dossier de classement auprès du ministère de tutelle en 2018, mais aucune suite n’a été donnée à ce jour.
 

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