Le film documentaire 2G de Karim Sayad participera à la 18e édition du Festival cinémas d’Afrique Lausanne (FCAL), qui se déroule du 15 au 18 août au Casino Montbenon, à Lausanne, en Suisse.
Avec 2 G, le réalisateur algéro-suisse, Karim Sayad, signe son quatrième long métrage. Dans cette nouvelle filmographie de 77 minutes, le réalisateur Karim Sayad aborde une question des plus cruciales : celle des migrants. Le documentaire en question a été tourné à Agadez en 2011.
Synopsis du film : suite à l'interdiction du transport de migrants illégaux par le gouvernement nigérien, quatre anciens passeurs luttent pour gagner leur vie. Face au manque de perspectives. Ibrahim, Abdelsalam, Daouda et El Bak se lancent dans un périple à travers le Sahara pour rejoindre des dizaines d'orpailleurs perdus au milieu du désert. Entre espoirs et désillusions, ces hommes luttent pour survivre dans un environnement de plus en plus hostile et instable.
Fils d'une mère suisse et d'un père algérien, Karim Sayad est né et a grandi à Lausanne. Il a étudié les relations internationales à l'Institut des hautes études internationales et du développement de Genève. Sa carrière cinématographique débute en 2012 avec sa participation des JCA, section des courts métrages algériens avec un court métrage nommé Avancer l'arrière. Un court métrage qui suit les pas d’un jeune homme de Sour El Ghozlane.
Ce dernier s’en va à la recherche du tombeau de Takfarinas. En filigrane, le récit aborde le malaise de la jeunesse de l'incompréhension et même la marginalisation de la jeunesse algérienne.
Par la suite, le réalisateur Karim Sayad effectue un stage à Cinéforom, (Fondation romande pour le cinéma), lui donnant les moyens de réaliser un premier court métrage Babor Casanova en 2015. Babor Casanova met l’accent sur l'histoire de Adlan, un jeune qui passe sa vie à faire des petits trafics pour gagner un peu d'argent.
«El Bouq»
Des finances qui lui permettent d'aller le week-end regarder les matchs de football du Mouloudia club d’Alger. Deux ans après, Karim Sayad participe à la plateforme créative Qumra à Doha. Il est alors en train de préparer son premier long métrage Des moutons et des hommes.
Des moutons et des hommes raconte l'histoire de Habib, un jeune qui entraîne un bélier nommé «El Bouq» afin de lui faire gagner des combats de moutons.
En parallèle, on suit Samir qui, lui, est vendeur de moutons. Ce film documentaire sera diffusé dans plusieurs festivals dans le monde, tels que le Canada, au Toronto International Film Festival – TIFF Docs, au Brésil au Mostra Internacional del Cinema – Compétition Internationale et en Algérie aux Rencontres cinématographiques de Béjaïa, notamment.
En 2019, il tourne son deuxième long métrage Mon cousin anglais, un documentaire qui met en scène un homme algérien ayant migré en Angleterre et regrettant son pays natal. Pour rappel, le long métrage 2G est sorti en 2023 et a été diffusé aux Journées de Soleure ainsi qu'à la 36e édition du Festival international du film documentaire d'Amsterdam.
Il a été nommé pour le prix de la meilleure photographie au Swiss Film Award en 2024. Il a de même reçu d’autres distinctions, notamment pour son court métrage Babar Casanova à la compétition internationale au Portugal, à la compétition Moyens Métrages en Italie en 2015, au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand en 2016. Pour Des moutons et des hommes, il a aussi décroché le prix de Soleure aux 53es Journées de Soleure, en Suisse, en 2018.
Le Festival cinémas d’Afrique – Lausanne est une manifestation annuelle, unique en son genre en Suisse, offrant une programmation originale de films en provenance ou concernant les pays africains. Ce festival œuvre pour la promotion et la diffusion des cinémas africains, le soutien aux cinéastes, la sensibilisation artistique, tout en conservant sa dimension de divertissement culturel et convivial pour le public.
25 pays participent à cette manifestation cinématographique avec au programme la diffusion de plus de 50 films : fictions, documentaires, dessins animés, de la comédie, grand public à l’enquête historique plus pointue, en passant par des courts métrages ou des premières œuvres de jeunes cinéastes.