14e édition de la nuit blanche à Oran : L’engouement du public

05/06/2023 mis à jour: 03:41
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Berrah à la place Bamako (Oran)

Surprise : alors que la 14e édition de la nuit blanche était attendue à Oran le premier samedi du mois d’octobre — comme cela se fait chaque année —, elle s’est vu cette année avancer de quelques mois pour se tenir en juin. 

Comme il s’agit là d’un événement initié en 2001 par l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë et qui, depuis, se tient simultanément dans plusieurs villes du monde, il a été décidé de le programmer dorénavant à l’orée de la saison estivale plutôt qu’en automne pour réduire au maximum les risques de voir la fête gâchée par de malencontreuses averses. 

A Oran donc, c’est depuis l’année 2010 que ce rendez-vous nocturne se tient, organisée par l’Institut français, et si certaines éditions ont été plus réussies que d’autres, il faut dire que celle de 2023, l’engouement a été sans pareil. 

Un dispositif policier était même sur place pour assurer la sécurité. A 20h, c’est à la place du 1er Novembre que le coup de starter de la nuit blanche a été donné, où le public, en grand nombre, a été convié d’assister à une performance de la troupe du théâtre de rue, qui a joué une petite pièce et écrite et mise en scène par Samir Bouenani et répondant au titre de Othello el ghayer. Le comédien Amine Missoum, endossant les habits d’un ménestrel, ou d’un berrah (au choix !) de sa voix qui porte, présentait au public et aux badauds alentours la troupe qui assurait le spectacle avant d’énoncer la suite du programme. 

Garées à côté de l’hôtel de ville, de veilles voitures, de collection, étaient exposées à même la rue ce qui a poussé beaucoup à aller les mitrailler de photographies. 

A présent qu’il était 21h et que la nuit était tout à fait tombée, la procession d’Oranais a pris le chemin de la place attenante à la cathédrale en passant par la rue de l’hôtel de ville avant de bifurquer vers le boulevard Charlemagne en faisant une petite halte (cela va de soi) devant le magasin Disco Maghreb.

Arrivés sur place, les Oranais se sont engouffrés dans l’espace de la Médiathèque qui s’était, pour la circonstance, transformé en une sorte de boîte de nuit tant le groupe Must Rousnam avait chauffé l’ambiance et incité tout un chacun à danser plus que de raison. Le show a duré une bonne heure et a également permis à celles et ceux n’étant pas portés sur la danse d’aller jeter un coup d’œil à l’exposition de Kamel Louafi accrochée en la médiathèque jusqu’au 6 juin et répondant au titre de «La fascination de la chorégraphie du paysage». Plus tard, au sortir de la médiathèque, les gens prirent le chemin du boulevard Emir Abdelkader avant d’emprunter celui de la Soummam, direction le front de mer. 

A square Bamako, ils eurent droit à un autre spectacle, celui-là organisé par la troupe de Drôles Madaires, spécialisée dans l’art de l’improvisation. 

A Miramar, la galerie Civ-œil leur avait proposé un hommage à Cheb Hasni et enfin quelques dizaines de mètres plus loin à l’Institut français, les fêtards eurent droit à un show d’électro techno organisé par Grand Mess de même qu’ils purent apprécier une performance de l’artiste Sadek Rahim et une installation «street-art» d’Anis Djebli et d’Oussama Harrachif.     

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