La première ministre française, Élisabeth Borne, promet des «moyens massifs pour protéger les Français» lors du week-end du 14 juillet, considéré comme sensible après les récentes émeutes.
Dans une interview dans le quotidien français Le Parisien publiée ce samedi soir, elle déclare que des mesures importantes seront prises pour assurer la sécurité de la population. Afin d'éviter de nouvelles violences suite à celles survenues après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, la vente de mortiers d'artifices sera interdite pendant cette période. Un décret, publié ce dimanche 9 juillet, interdit la vente, le port et le transport de ces engins, souvent utilisés lors de ces incidents. Seuls les professionnels autorisés pour l'organisation de feux d'artifice dans les communes pourront en acheter.
Élisabeth Borne annonce également que le projet de loi d'urgence pour aider à la reconstruction des bâtiments ou commerces détruits lors des émeutes sera présenté lors du prochain Conseil des ministres, afin d'être voté avant la suspension des travaux de l'Assemblée et du Sénat cet été. Pour les particuliers dont les voitures ont été incendiées lors des violences, le gouvernement activera le fonds de garantie aux victimes pour permettre leur indemnisation.
Concernant d'éventuelles sanctions pour les familles des jeunes auteurs de violences, la première ministre souligne que si le cadre légal actuel n'est pas suffisant, des évolutions législatives seront envisagées. Le gouvernement français réfléchit notamment à une amende spécifique pour les mineurs, sur le modèle de l'amende forfaitaire pour les adultes commettant de tels actes, jugeant cette approche rapide et efficace. En revanche, Élisabeth Borne assure que le gouvernement n'a pas l'intention de priver les Français d'internet en raison des violences. En cas de nouvelles émeutes, le gouvernement envisage de suspendre certaines fonctionnalités, telles que la géolocalisation, sur les réseaux sociaux, mais ne prévoit pas un black-out généralisé des plateformes, comme l'avait suggéré le président français Emmanuel Macron dans des propos qui avaient suscité la polémique.