Le trio Artio d’Autriche et l’Orchestre symphonique tunisien se sont produits, mardi soir, à l’Opéra Boualem Bessaïh, à Alger, dans le cadre de la tenue du 13e Festival international de la musique symphonique d’Alger.
Comme chaque soir depuis l’inauguration du festival le 16 mai, le Festival international de la musique symphonique suscite tous les soirs intérêt de la part des mélomanes de musique classique universelle. Ainsi; c’est devant un public connaisseur que la soirée a démarré avec en première partie le Artio d’Autriche. Le trio féminin a été créé, rappelons-le, à Viennes en 2017.
Il s’est révélé sur la scène autrichienne et internationale grâce à leur personnalité, à leur excellente maîtrise du jeu instrumental et à leur approche moderne de la musique classique. La violoniste autrichienne Judith liedl, la violoncelliste allemande Christina Roder et la pianiste autrichienne Johanna Estermann se sont rencontrées à l’université de musique de Vienne pour, par la suite, affiner leur projet musical en 2017. Avec le talent qu’on leur reconnaît, elles ont évolué sur scène avec aisance. Elles ont offert une haute performance devant un public algérois conquis dès les premières notes musicales. Le trio se concentre sur les notes qu’il émet. Les musiciennes choisissent en première partie quelques pièces musicales puisées du répertoire compositeur allemand, Ludwing van Beethoven, dont Allegro con brio, Adagio ou encore Pria Ch’io l’imegno. Allegro. Un enchaînement se fait avec d’autres pièces musicales, signées par le compositeur tchèque Antonin Dvorak.
On retrouve entre autres les titres Lento Maestoso-Allegro quasi doppio movimento, Poco Adagio-Vivace non troppo, Andante-Vivace non tropp, Allegro et Lento Meastos- Vivace. Au fil de l’excellent jeu musical, des sonorités à la fois pures et apaisantes sont égrenées de la scène sous des slaves d’applaudissements pour laisser une sensation de bien-être. Le trio Artio d’Autriche se place à l’imposant Orchestre symphonique tunisien. Un orchestre qui regroupe les plus brillants musiciens. C’est sous la direction du jeune chef d’orchestre Fadi Ben Othman, qu’une série de morceaux musicaux ont été joués. Au programme une Suite Saint-Paul de Gustav Holst, un Concerto n°4 pour clarinette, de Louis Spohr, un chant Meine Lippen, de Franz Lehár, La valse triste de Jean Sibelius et une opérette de Leonard Bernstein.
Dans une prestation des plus époustouflantes, la jeune soprano, chœur de l’opéra symphonique tunisien Nesrine Mahbouli, a charmé l’assistance des opérettes légères avec sa voix lyrique à grande amplitude et tessiture. Cette jeune enseignante nous confié en aparté à la fin de sa prestation que la difficulté d’être soprano, c’est d’avoir une hygiène de vie et de préserver sa voix pour les répétitions et l’endurance. «Sur scène, confie-t-elle, on doit danser et garder l’énergie pour chanter. Je suis venue dans le chant grâce à mon défunt père qui était chanteur de musique moderne. C’est lui qui m’a transmis cette passion. Il faut dire que je suis petite, j’aimais écouter les musiques de films et de dessins animés. J’imitais d’ailleurs toujours les sons.» Elle a repris magistralement des œuvres de Kálmán (Silva) et Lehár. Pour sa part, le clarinettiste virtuose tunisien, Youssef Messaoudi, a, lui aussi, attiré l’attention par la remarquable interprétation du concerto pour clarinette de Louis Spohr.
Il est à noter que les lampions de la 13e édition du Festival international de la musique symphonique se sont éteints, hier soir, avec la participation de l’orchestre symphonique syrien et de l’orchestre de chambre de Moscou.