Comment reconnaître une intoxication alimentaire ?
Les signes apparaissent généralement dans les heures ou les jours suivant l’ingestion de l’aliment contaminé. Les principaux symptômes sont une diarrhée, souvent liquide, des douleurs abdominales ou crampes, des nausées et des vomissements, une fièvre modérée (parfois plus élevée) en plus d’une fatigue et d’un malaise général. Dans certains cas, il peut y avoir du sang dans les selles (par exemple avec certaines souches d’E. coli) ou une déshydratation importante.
Peut-on considérer qu’une intoxication alimentaire est une forme de gastro-entérite ?
Oui. L’intoxication alimentaire est l’une des causes principales de gastro-entérite aiguë, qui correspond à une inflammation de la muqueuse digestive. Il existe cependant d’autres causes de gastro-entérite comme les infections virales transmises directement de personne à personne.
Quelle est la durée d’une intoxication alimentaire ?
Dans la majorité des cas simples, les symptômes disparaissent spontanément en 1 à 3 jours. Dans certaines infections bactériennes (Salmonella, Campylobacter), la durée peut être plus longue, jusqu’à 5 à 7 jours. Chez les personnes fragiles, la convalescence peut durer davantage.
Au-delà de cette durée, faut-il s’inquiéter ?
Il est recommandé de consulter un médecin si les symptômes persistent plus de 3 à 5 jours sans amélioration ou encore si la fièvre est élevée et continue. Il est aussi important d’aller consulter dans le cas où il y a des signes de déshydratation à l’exemple d’une soif intense, une bouche sèche, peu d’urines, une grande fatigue et des vertiges. Idem, si le malade présente du sang dans les selles, il se doit de consulter un médecin ou si des troubles neurologiques apparaissent (faiblesse musculaire, vision floue). Ces situations nécessitent un avis médical rapide.
Quel est le temps d’incubation ?
Le délai entre l’ingestion et les premiers symptômes dépend du germe. Dans le cas de toxines bactériennes (ex. Staphylococcus aureus, Bacillus cereus), il faut compter 1 à 6 heures après le repas. Dans le cas de la Salmonella, c’est 6 à 72 heures. Pour E. coli entérohémorragiques, comptez 2 à 8 jours. Concernant le campylobacter, il faut compter 2 à 5 jours et pour le norovirus, c’est entre 12 à 48 heures.
Quels sont les facteurs de risque d’intoxication alimentaire ?
Les facteurs de risque sont nombreux. Il y a d’abord une mauvaise conservation des aliments (rupture de la chaîne du froid). Il y a aussi la consommation de viandes, œufs ou poissons crus ou insuffisamment cuits. Ajoutez à cela une mauvaise hygiène lors de la préparation des repas (mains ou ustensiles contaminés). N’oublions pas la consommation d’eau non potable ou encore le contact croisé entre aliments crus et cuits.
Quelles sont les personnes à risque ?
Certaines populations sont plus vulnérables aux formes graves à l’exemple des nourrissons et les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes (ex. risque de listériose) ou encore les personnes immunodéprimées, souffrant par exemple de diabète, de cancer ou de VIH.
Quels sont les symptômes principaux ?
Les plus fréquents sont une diarrhée aqueuse, des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements, une fièvre modérée, une fatigue et la perte d’appétit. Dans les cas graves, on retrouve des selles sanglantes, une déshydratation importante et des troubles neurologiques
Comment prévenir l’intoxication alimentaire ?
Quelques mesures simples et efficaces peuvent nous aider à prévenir une intoxication alimentaire. Il faut par exemple bien cuire les viandes, notamment la volaille et les œufs. Laver soigneusement les fruits et légumes et se laver les mains avant et après la préparation des repas et après être allé aux toilettes. Il est aussi important d’utiliser des ustensiles et un plan de travail propres et éviter de consommer des aliments périmés ou présentant une odeur ou un aspect suspect. Il est également essentiel de conserver les aliments au réfrigérateur à moins de 4 °C et de séparer des aliments crus et cuits pour éviter les contaminations croisées. Et enfin, il faut boire de l’eau potable ou traitée.
Propos recueillis par Sofia Ouahib