La protection de l’environnement est l’affaire de tous. Cette expression devient de plus en plus le leitmotiv qui sensibilise continuellement les citoyens à s’intéresser davantage à tout ce qui peut rendre la vie du citoyen plus saine.
Des initiatives louables dans ce sens émergent dans la société à travers les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou où la mobilisation des habitants aboutit à d’importants projets d’intérêt commun, parfois réalisés avec beaucoup d’innovations. C’est le cas du village de Djemaâ Saharidj, dans la commune de Mekla, à une trentaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, qui a inauguré, vendredi, un centre de tri moderne des déchets.
Il s’agit d’un mécanisme à assistance hydraulique. «Cette action est la première du genre dans la région», soulignent les initiateurs de ce projet réalisé par la coopérative des associations, Tarwa Djemaa Saharidj, en collaboration avec l’APC de Mekla et l’APW de Tizi-Ouzou.
Lors de la mise en service de ce centre de tri moderne, nous avons remarqué la présence des représentants de l’APW, à leur tête Hachemi Radjef, président de la commission Santé, hygiène et environnement au sein de la même assemblée de wilaya qui organise, qui organise, faut-il le préciser, le Concours annuel du village le plus propre Rabah Aissat.
M. Radjef a salué cette initiative qui s’inscrit, a-t-il déclaré, dans une dynamique citoyenne porteuse étant donnée, a-t-il souligné, qu’elle porte sur une action d’intérêt général pour la population du village. Il a rappelé que le tri des déchets fait partie parmi les critères les plus prépondérants dans l’évaluation du concours Rabah Aissat qu’organise l’APW pour élire le village le plus propre de la wilaya de Tizi Ouzou.
Une action à multiplier à travers les autres localités de la wilaya, dans les villages et les écoles, a-t-il souhaité. « Une très belle initiative, première du genre, réalisée grâce aux efforts des organisations villageoises avec la collaboration des autorités locales et des assemblées élues. », a-t-il ajouté.
Lors de la cérémonie de mise en service de ce centre de tri moderne, il y avait aussi, outre les responsables locaux, des universitaires qui ont beaucoup travaillé sur la question des déchets et l’économie sociale et solidaire, dont le Dr Mohamed Achir, maître de conférences à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, et qui a été également vice-président de l’APW de Tizi Ouzou durant la relance du concours Rabah Aissat.
Réalisation de 99 fontaines
Le même chercheur a également assuré l’accompagnement de plusieurs mémoires de master sur le concours du village le plus propre de la wilaya de Tizi Ouzou, soutenus à l’UMMTO et même dans d’autres universités du pays. Lors de son intervention, à l’occasion, le Dr Achir a mis l’accent sur l’innovation sociale où des villages se professionnalisent dans un perpétuel maillage associatif qui a permis à la cité de se mettre au diapason des exigences du développement durable.
« Une action à généraliser à l’échelle nationale. Je tiens à féliciter l’ensemble des acteurs citoyens et associatifs du village Djemaa Saharidj qui ont réussi à installer des conteneurs enterrés à assistance hydraulique (4 bacs), avec un tri sélectif.
Une œuvre réalisée grâce à l’esprit d’organisation solidaire et la conjugaison des efforts de plusieurs acteurs ( comité du village, association et coopérative des émigrés, les femmes du village organisées en association) et leur coordination avec les collectivités locales( APC Mekla et APW) et direction de l’environnement de wilaya », ajoute le même universitaire qui souligne, en outre, que plusieurs travaux d’embellissement et de réhabilitation des fontaines de ce villages aux 99 fontaines ont été réalisés grâce à des financements solidaires ( caisse du village, émigrés..). « C’est un grand honneur pour moi d’avoir assisté à cet événement dans ce grand village qui a donné Aissat Idir et qui a grandement contribué dans la Guerre de libération nationale », a-t-il déclaré lors de la prise de parole à l’occasion de l’inauguration du projet en question.
De son côté, Nordine Bellal, originaire de Djemaâ Saharidj et établi en France, qui mobilise la diaspora pour aider à la réalisation des projets d’intérêt général dans le village, plaide, lui aussi, pour l’accompagnement de ce genre d’initiatives entreprises, a-t-il rappelé, grâce aux cotisations des villageois, des commerçants et l’aide de la diaspora.
Il précise également que «l’écologie dans notre wilaya, il y a beaucoup de choses à faire. Donc, il est important d’encourager cette force des habitants de notre village qui veulent le renouveau».
Le projet du centre de tri moderne réalisé par la coopérative des associations de Djemaâ Saharidj avec l’aide des émigrés est un exemple à suivre pour éradiquer les décharges sauvages et préserver l’environnement. Hafid Azzouzi