Plus de 12.000 oiseaux, près de 6000 tortues, quelques félins... 138 pays et régions ont participé à cette opération coordonnée chaque année depuis 2017 par Interpol et l’Organisation mondiale des douanes.
Environ 20 000 animaux vivants ont été confisqués à la fin de l’année 2024 dans le cadre d’une vaste opération internationale contre le trafic d’espèces sauvages. Cette intervention a également conduit à l’arrestation de 365 personnes, a annoncé Interpol ce mardi 4 février.
Baptisée « Thunder » (Tonnerre), l’opération s’est déroulée du 11 novembre au 6 décembre et a permis d’identifier six réseaux criminels transnationaux soupçonnés de commerce illégal d’animaux et de plantes protégés. L’initiative, qui existe depuis 2017, est coordonnée par Interpol et l’Organisation mondiale des douanes, avec l’appui de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES) et du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Un nombre record de 138 pays et territoires y ont pris part.
Les saisies incluent plus de 12 000 oiseaux, environ 6 000 tortues, ainsi que plusieurs primates, félins et pangolins. Le commerce illégal de ces animaux répond à des attentes précises du marché : ils peuvent être destinés à l’alimentation, à l’industrie du luxe, être prisés pour leurs supposés bienfaits médicinaux ou encore recherchés comme animaux de compagnie ou de collection.
Des prélèvements ADN ont été réalisés sur certains spécimens afin de faciliter les enquêtes et les poursuites judiciaires. Les animaux saisis ont ensuite été placés dans des centres de conservation pour y recevoir des soins en attendant leur réintroduction ou leur transfert dans un environnement adapté.
L’opération a aussi permis de confisquer d’importantes quantités de produits dérivés d’animaux protégés, d’arbres, de plantes, d’espèces marines et d’arthropodes. Plus de 100 entreprises impliquées dans ces trafics ont été identifiées.
Selon Valdecy Urquiza, secrétaire général d’Interpol, ces réseaux criminels exploitent la nature pour répondre à la demande humaine, avec des conséquences dramatiques sur la biodiversité, les écosystèmes et les communautés locales. Cette activité illégale contribue également au changement climatique et alimente des conflits et des situations d’instabilité à travers le monde.