L'intégration des technologies numériques dans les processus commerciaux dans le domaine du tourisme permet l’innovation sociale, environnementale et économique. Le rôle du marketing digital dans l’attractivité touristique est parmi les axes d’un colloque international prévu à l’université de Tizi Ouzou.
L’utilisation des outils digitaux pour transformer et optimiser l'organisation et le développement du secteur du tourisme devient de plus en plus inéluctable dans un monde où la numérisation gagne de plus en plus du terrain, générant ainsi le changement des pratiques.
Un colloque international hybride prévu prochainement à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) s’inscrit justement dans cette démarche. Il s’agit d’une rencontre scientifique internationale initiée par le laboratoire de recherche développement, économie, finance et institutions (DEFI) de la faculté des sciences économiques de l’UMMTO qui portera sur le thème «Les enjeux de la mise en tourisme et de la face à l’impératif de la digitalisation et de l’attractivité territoriale».
Le président de ce colloque, le Pr Belaïd Abrika, souligne ainsi, dans l’argumentaire de cette manifestation scientifique, que «le tourisme est un facteur de développement territorial avéré. Pour de nombreux territoires, il constitue un véritable levier de développement capable d'entraîner des dynamiques locales en faveur des populations vulnérables», a-t-il expliqué.
Pour lui, les réflexions autour de l’expansion et de la diversification mondiale de l’activité touristique, facteur d’attractivité territoriale, souscrivent davantage à l’intégration des principes d’un développement durable. Il est évident que, précise-t-il en outre, que «cette nouvelle conception envisage le tourisme dans une logique d’innovation sociale, environnementale, économique et territoriale face aux effets néfastes des contrefaçons ou de la surexploitation des monuments et des sites touristiques».
Il cite, en référence, Erick Leroux, professeur des universités à Paris, qui a à son actif plusieurs publications sur le management du tourisme et l’usage de l'intranet. Le même chercheur estime que «la valorisation des ressources patrimoniales est un atout d’attraction de touristes et/ou un facteur de surfréquentation, ce qui peut chambouler l’organisation territoriale et engendrer des conflits», a-t-il relevé.
Selon le même universitaire, assurer une résilience territoriale nécessite des mécanismes susceptibles d’œuvrer à accompagner le processus de patrimonialisation comme outil de mise en tourisme, sans heurter les sensibilités des communautés locales. «La digitalisation s’impose comme un facteur de préservation, d’attractivité et de mise en valeur du patrimoine.
En parallèle, les visites virtuelles peuvent-elles atténuer la surfréquentation des sites touristiques ? D’où l’interrogation sur les capacités à pouvoir gérer les externalités positives et négatives générées et quelle stratégie de patrimonialisation adopter», s’interroge-t-il, tout en mettant en relief la transformation du contenu des destinations touristiques avec les expériences virtuelles.
Intelligence artificielle générative
«L’avenir du tourisme dépendra des prédispositions et des aptitudes des territoires à mobiliser les potentialités de l’intelligence artificielle dans un modèle basé sur des valeurs sociales et solidaire», a-t-il, entre autres, précisé aussi.
Par ailleurs, notons que l’appel à communication de cette rencontre scientifiques porte sur 12 axes de recherche, dont l’essor des destinations touristiques créatives à l’ère du digital, le rôle du marketing digital dans l’attractivité touristique et le management stratégique du patrimoine et du tourisme ainsi que l’intelligence artificielle générative, patrimoine et tourisme.
Le comité scientifique de colloque a, sous le président du Dr Amina Abrika, née Smadi, exhorte les personnes, dont les communications ont été acceptées, à remettre les textes complets de leurs interventions avant le 15 mars pour finaliser la liste des communicants à ce rendez-vous scientifique international prévu les 4 et 5 mai à la faculté des sciences économiques, commerciales et sciences de gestion de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.
Par ailleurs, il est important de noter que ce n’est pas la première fois que la FSECSG de l’UMMTO organise des rencontres scientifiques sur la digitalisation. Il y a quelques mois, la même faculté a abrité un séminaire sur les TIC, l'économie digitale et les start-up du numérique.