Mauvais traitements, tortures, privation de nourriture et de visites d’avocats, de soins et isolement sont les abus les plus infligés aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Le docteur Mounir Al Borsh, directeur général de la santé dans la bande de Ghaza, a affirmé, dans une déclaration à Al Jazeera Mubasher, que «les martyrs et les blessés représentent 7% de la population de l’enclave».
Malgré les imposantes manifestations populaires de la semaine écoulée et d’hier devant le Parlement contre les décisions du Premier ministre Benyamin Netanyahu, notamment le retour à la guerre à Ghaza et la destitution du chef du Shin Bet (la sécurité intérieure) et de la conseillère juridique, la coalition gouvernementale a été sauvée, hier, par l’adoption du budget de l’Etat d’un montant de 205 milliards de dollars, jamais atteint depuis la création d’Israël en 1948. Même si le Premier ministre a sauvé sa coalition et prolongé sa survie d’une année, grâce à l’extrême droite, la révolte populaire se poursuit et les appels se multiplient pour faire arrêter la guerre à Ghaza.
730 morts et 1367 blessés ont été recensés à Ghaza en une semaine, soit depuis la rupture de la trêve de façon unilatérale par Israël. Au nombre des victimes des frappes sionistes enregistrées hier figurent deux journalistes : Houssam Shabat, correspondant d’Al Jazeera Mubasher, et Mohammed Mansour, reporter pour la chaîne de télévision Palestine Today.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Algérie ne renoncera pas à la Palestine et qu’elle continuera à la défendre, tout en exigeant que les responsables des crimes commis à Ghaza répondent de leurs actes.
Pendant que l’armée entre en profondeur à Ghaza et réoccupe le corridor Netzarim, qui relie le sud de l’enclave à la frontière avec l’Egypte, et menace d’occuper plus de territoires de Ghaza, le cabinet de sécurité approuvait, dans la soirée de samedi dernier, la création d’une administration chargée de «faciliter» la déportation des Ghazaouis et la transformation de 13 quartiers juifs en Cisjordanie occupée en colonies, avec tous les privilèges dans un but d’annexion. Soutenu et encouragé par l’administration Trump, Israël foule aux pieds le droit international et accélère son plan de nettoyage ethnique.
L’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré, vendredi soir, que le Hamas n’est pas idéologiquement intraitable et que la guerre peut prendre fin par le dialogue. Il trouve «acceptable» que le mouvement de résistance rende ses armes, et ensuite, il pourra «peut-être y rester un peu, s’impliquer politiquement».
L’envoyé américain se remémore sa visite à la Place des otages, lors de sa visite à Israël, pour lequel «c’était spirituel» et explique que la perte de son fils par une overdose lui a donné une «sensibilité et une empathie» envers les familles des otages, avec lesquelles il a noué des liens et est resté en contact.
Au moins cinq enfants Palestiniens sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés vendredi soir, dans une frappe aérienne de l'armée sioniste sur la ville de Ghaza, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa.
Les gains humanitaires obtenus pendant le cessez-le-feu sont sur le point d'être réduits à néant, ont alerté vendredi plusieurs agences humanitaires de l'ONU, qui s'inquiètent de la poursuite du blocage par l'entité sioniste des livraisons d'aide dans la bande de Ghaza, laquelle traverse sa plus longue période sans ravitaillement.
La stratégie israélienne soulève des inquiétudes profondes. «Israël veut s’approprier des territoires et ne jamais les restituer», affirme Andreas Krieg, professeur de sécurité à King’s College Londres.
L’Algérie a dénoncé, jeudi depuis New York, le «deux poids, deux mesures» dans l’application du droit international, notamment dans les Territoires palestiniens occupés où l’entité sioniste affiche un «mépris flagrant» pour ce droit. «La communauté internationale doit s’unir pour garantir le plein respect du droit international
Le Premier ministre israélien a fait face, hier, à la fureur et la colère de milliers de manifestants rassemblés hier matin, devant le siège de la Knesset (parlement), pour dénoncer le limogeage du patron du Shin Bet et la reprise de la guerre contre Ghaza, après un cessez-le-feu de près de deux mois.
Moins de deux mois après une trêve on ne peut plus précaire, où les Palestiniens ont soufflé un peu, Ghaza replonge dans l’enfer, avec la rupture unilatérale du cessez-le-feu décidée par Netanyahu et la reprise des frappes israéliennes sans la moindre pitié pour la population civile, en plein mois de Ramadhan.
Arraché par les pays médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis –, l’accord de trêve est entré en vigueur le 19 janvier, après 15 mois d’agression sioniste. Une première phase de cet accord a expiré le 1er mars et depuis les deux camps ne sont pas parvenus à s’entendre sur la suite de la trêve.
L’occupation sioniste prolonge délibérément la guerre de génocide et de déplacement contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Ghaza, a dénoncé, dimanche, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés.
L’Union interparlementaire arabe (UIPA) a salué les conclusions du rapport de la Commission d’enquête indépendante de l’ONU sur l’agression sioniste dans les Territoires palestiniens occupés, soulignant que ce rapport avait documenté, preuve à l’appui, les crimes contre l’humanité que commet l’entité sioniste de façon systématique, et a révélé au grand jour son implication dans des actes de génocide à Ghaza et en Cisjordanie.
Le groupe Ansar Allah avait suspendu ses opérations après l’accord de trêve conclu entre Hamas et Israël. Mais après la décision israélienne, effective depuis le 2 mars, de ne plus autoriser les convois d’aide alimentaire à destination de la population de Ghaza. Abdel Malik Al Houthi, le chef du groupe de résistance yéménite, a annoncé le 8 mars qu’il accordait un délai de quatre jours à Israël pour reprendre l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza. Voyant le gouvernement Netanyahu persister dans sa volonté d’affamer Ghaza, les rebelles yéménites ont annoncé le 11 mars leur décision de renouer avec leurs attaques contre les navires de commerce affrétés par Israël et ceux des pays qui le soutiennent, comme les Etats-Unis.
L’administration Trump prépare la mise en place d’une législation qui prévoit de sévères restrictions de voyage vers les Etats-Unis, allant jusqu’à l’interdiction des visas d’entrée à 43 pays classés en trois catégories, rouge, orange et jaune. Onze Etats feraient partie de la catégorie rouge, dont les ressortissants seront interdits de voyage aux USA, comme l’Afghanistan, Cuba, Iran, Corée du Nord, ou encore la Syrie et le Venezuela, alors que dans la 2e catégorie de la liste orange, se trouvent la Russie, le Pakistan, la Belarus, ou encore l’Erythrée et le Sud-Soudan.
l L’espoir d’arriver à la fin de la guerre à Ghaza s’est encore éloigné durant cette fin de semaine, et il est peu probable, sauf surprise, que les parties reviennent à la table des négociations l Le Plan dit Witkoff, qui prévoit la libération des otages et la prolongation du cessez-le-feu jusqu’à la mi-avril, sans garantir la fin de la guerre, a été rejeté par le Hamas, qui réclame des pourparlers sur la 2e phase de l’accord signé au mois de janvier dernier l Le Hamas a annoncé être prêt à libérer, en geste de bonne foi, les otages israélo-américains, vivants et morts, pour aller vers des pourparlers plus larges permettant la fin de la guerre, mais Israël et les Etats-Unis ont rejeté l’offre.