Pourtant, a-t-il relevé en se référant à la base de données sur la sécurité des travailleurs humanitaires, le nombre des attaques contre ces derniers augmente. «En 2023, ce chiffre était de 280. Notre réseau a perdu 18 personnes dans l’exercice de leurs fonctions cette année-là, dont six membres de notre société nationale en Israël, lors de cette terrible journée d’octobre.
Dans une lettre poignante, rendue publique samedi dernier, le secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Joagan Chapagain, a écrit en apprenant la nouvelle de l’exécution des 15 humanitaires : «Un nombre record de travailleurs humanitaires ont été tués.
Face au crime contre l’humanité perpétré contre les Ghazaouis, des partis algériens de divers horizons ont exprimé leur indignation et manifesté leur solidarité au peuple palestinien, qui fait face à une pitoyable guerre de génocide et d’épuration ethnique
En tant qu’un des membres fondateurs de la Cour pénale internationale (CPI), la Hongrie est tenue de respecter les décisions de cette juridiction, mais elle est revenue sur ses engagements internationaux, en décidant non seulement d’être le premier pays européen à recevoir sur son sol le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, visé par cette juridiction par un mandat d’arrêt international pour des «crimes de guerre et contre l’humanité» à Ghaza, mais aussi le premier à annoncer son retrait du Statut de Rome, se mettant ainsi en violation avec le droit international et européen.
Le contenu d’une vidéo d’un des 15 humanitaires exécutés par l’armée israélienne vient de faire voler en éclats la thèse de l’Etat hébreu selon laquelle les victimes étaient des combattants du Hamas.
La même source a précisé que dans la seule journée de jeudi, 112 personnes ont péri sous le feu des attaques sionistes. Parmi elles, 35 ont perdu la vie suite au bombardement de l’école Dar Al-Arqam qui abrite des déplacés, située à Haï Al-Touffah, un quartier du nord-est de la vieille ville de Ghaza.
L’écrasante majorité des intervenants devant le Conseil de sécurité, réuni en urgence, jeudi dernier, à l’appel de l’Algérie, après la découverte macabre des corps des 15 humanitaires exécutés par l’armée israélienne et enterrés dans une fosse commune à Rafah, au sud de Ghaza, était unanime à accuser l’Etat hébreu de «crimes d’atrocité».
Invité comme témoin privilégié de l’attaque contre les 15 humanitaires, le Dr Younes Al Khatib, président du Croissant-Rouge palestinien, pour lequel travaillaient huit des 15 victimes tuées par Israël, a déclaré que «de nombreux records effroyables ont été battus dans cette guerre contre Ghaza, vu le nombre de travailleurs humanitaires tués le plus élevé de tous les conflits».
L’actualité tragique de ces derniers jours à Ghaza, c’est également cette boucherie qui a coûté la vie à 15 secouristes qui n’avaient plus donné signe de vie depuis le 23 mars, et dont les corps ont été découverts dimanche dernier dans une fosse commune à Tell Al Sultan, près de Rafah. Ils ont été enterrés ce lundi, premier jour de l’Aïd, au milieu d’une grande émotion.
L’armée israélienne poursuit ses raids anarchiques et intensifs et ses ordres d’évacuation imposés à une population éreintée par d’interminables déplacements forcés d’une zone à une autre, privée de nourriture, d’eau, de toit et de soins. Pour des experts, Israël exerce un chantage épouvantable sur les Ghazaouis en les sommant de choisir entre la mort par les bombes et la famine, ou la déportation et donc l’expulsion.
La Cour international de justice (CIJ) a annoncé, jeudi, qu’elle tiendra des audiences publiques le 10 avril prochain, au niveau de son siège à La Haye, durant laquelle elle entendra l’affaire introduite par le Soudan exigeant des mesures urgentes, contre les Emirats arabes unis, pour avoir manqué à ses obligations en matière de respect de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, en armant ses forces paramilitaires.
«Des centaines de milliers de personnes à Ghaza risquent à nouveau de souffrir de faim et de malnutrition sévères, alors que les stocks de denrées alimentaires humanitaires dans l’enclave s’amenuisent et que les frontières restent fermées», alerte le Programme alimentaire mondial (PAM). L’organisme onusien, qui joue un rôle primordial dans le maintien en vie d’une population sans la moindre ressource, affirme qu’il ne «dispose plus que d’environ 5700 tonnes de stocks alimentaires à Ghaza, ce qui est suffisant pour soutenir les opérations du PAM pendant deux semaines au maximum
L’Algérie a appelé, mercredi à Genève, à la cessation «immédiate» de l’agression contre la bande de Ghaza ainsi que de la présence sioniste illégitime dans les Territoires palestiniens occupés, invitant la communauté internationale à assumer son entière responsabilité juridique et à activer les mécanismes de reddition de comptes contre l’occupant sioniste.
Selon le Financial Times, l'armée israélienne compte prendre le contrôle de Ghaza et «l’administrer, réoccupant de fait ce territoire 20 ans après son retrait» de l’enclave palestinienne.
Mauvais traitements, tortures, privation de nourriture et de visites d’avocats, de soins et isolement sont les abus les plus infligés aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Le docteur Mounir Al Borsh, directeur général de la santé dans la bande de Ghaza, a affirmé, dans une déclaration à Al Jazeera Mubasher, que «les martyrs et les blessés représentent 7% de la population de l’enclave».
Malgré les imposantes manifestations populaires de la semaine écoulée et d’hier devant le Parlement contre les décisions du Premier ministre Benyamin Netanyahu, notamment le retour à la guerre à Ghaza et la destitution du chef du Shin Bet (la sécurité intérieure) et de la conseillère juridique, la coalition gouvernementale a été sauvée, hier, par l’adoption du budget de l’Etat d’un montant de 205 milliards de dollars, jamais atteint depuis la création d’Israël en 1948. Même si le Premier ministre a sauvé sa coalition et prolongé sa survie d’une année, grâce à l’extrême droite, la révolte populaire se poursuit et les appels se multiplient pour faire arrêter la guerre à Ghaza.
730 morts et 1367 blessés ont été recensés à Ghaza en une semaine, soit depuis la rupture de la trêve de façon unilatérale par Israël. Au nombre des victimes des frappes sionistes enregistrées hier figurent deux journalistes : Houssam Shabat, correspondant d’Al Jazeera Mubasher, et Mohammed Mansour, reporter pour la chaîne de télévision Palestine Today.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Algérie ne renoncera pas à la Palestine et qu’elle continuera à la défendre, tout en exigeant que les responsables des crimes commis à Ghaza répondent de leurs actes.
Pendant que l’armée entre en profondeur à Ghaza et réoccupe le corridor Netzarim, qui relie le sud de l’enclave à la frontière avec l’Egypte, et menace d’occuper plus de territoires de Ghaza, le cabinet de sécurité approuvait, dans la soirée de samedi dernier, la création d’une administration chargée de «faciliter» la déportation des Ghazaouis et la transformation de 13 quartiers juifs en Cisjordanie occupée en colonies, avec tous les privilèges dans un but d’annexion. Soutenu et encouragé par l’administration Trump, Israël foule aux pieds le droit international et accélère son plan de nettoyage ethnique.