L’accès facile vers Dzair Land est la première forêt en Afrique dans son caractère récréatif, pédagogique et touristique, selon l’investisseur Abdellatif. C’est une forêt d’une superficie de 18 ha, qui se situe à l’extrémité ouest de la ville côtière de Sidi Ghilès, au bout de la pénétrante ouest du contournement de Cherchell-Sidi Ghilès.
L’investisseur a vécu l’enfer durant des années, en raison du diktat de la bureaucratie des multiples bureaux administratifs de la wilaya de Tipasa, avant d’obtenir la concession au mois de février 2022. Et encore, ce n’est qu’au mois de septembre que l’investisseur algérien a pu entamer les travaux d’aménagement au sein de cette forêt.
«C’est grâce à la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relative à l’encouragement des investissements, mais surtout à la volonté de détruire toutes les entraves bureaucratiques, pour nous mettre sous la tutelle de l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement, que j’ai pu concrétiser mon projet», nous dit-il. «L’Algérie nouvelle ne pouvait se construire avec les anciennes lois sur l’investissement.
Les hautes autorités du pays ont mis l’action sur le terrain, pas du tout politique, pour enfin libérer les investissements», enchaîne-t-il. «Le secteur des forêts est encore vierge, par conséquent, les perspectives économiques sont très prometteuses. Je peux même avancer que les lois sur l’investissement sont aux normes internationales. Le climat des affaires a été instauré grâce à la nouvelle politique sur l’investissement», ajoute-t-il.
La forêt Dzair Land se compare aux autres forêts dans les pays développés, appelées Forest-School. Les enfants qui séjournent à Dzair Land se cultivent, car il ne s’agit pas d’un parc d’attraction. Dzair Land se veut une forêt école, une source pédagogique complémentaire à la pédagogie de l’école.
Un modèle de tourisme durable et éducatif
C’est une forêt à thèmes qui s’adapte à l’histoire et à la culture, au sens pluriel du terme de toutes les régions de la wilaya de Tipasa : Juba parc aventure (histoire, ndlr), l’existence des sentiers des plantes aromatiques, des sentiers des dinosaures, des sentiers des produits du terroir (artisanat, ndlr), espace pratiques sportives, parc aquatique, une piscine, l’accrobranche, le grand trampoline, espace hébergement (tentes équipées, ndlr), les équipements de services pour l’alimentation, une salle de lecture, une cafétéria… «Nos chemins ne seront pas bitumés, et notre forêt ne sera pas agressée par aucun mètre cube de béton.
Ce sera un espace forestier totalement naturel, qui devra être respecté par la clientèle. Nous avons prévu un espace fumeur afin de préserver la forêt des incendies. Nous allons nous atteler avec les institutions publiques pour attribuer cinq étoiles à notre forêt. Je vais vous surprendre en vous révélant que nous allons travailler pour rendre notre forêt smart, oui, une forêt intelligente», martèle notre interlocuteur, un investisseur ambitieux du secteur du tourisme, membre de la Fédération nationale de l’hôtellerie et du tourisme, président de la commission du tourisme de plein air.
Un investissement d’envergure aux retombées économiques locales
Ce projet en voie d’aménagement, partiellement opérationnel, aura une capacité d’hébergement de 1600 lits dès l’achèvement des travaux, prévus à la fin de l’année 2027. L’investisseur, au départ, s’est engagé avant 2019 dans son projet avec un montant de 540 millions de dinars. Grâce aux nouvelles lois sur l’investissement avec l’AAPI, le montant de l’investissement (crédit bancaire, ndlr) a été revu à la hausse pour atteindre l’enveloppe financière de 2,7 milliards de dinars, avec une exonération d’impôts de dix années. L’accès à Dzair Land est fixé à 150 DA par personne. Cette forêt surplombe la plage.
Un aérodrome inexploité se trouve à quelques encablures à vol d’oiseau. Des avantages qui s’offrent au site de Dzair Land, qui se transformera à moyen terme en une nouvelle destination touristique, génératrice de richesses et créatrice d’emplois.
Avant de le quitter, l’investisseur nous demande de faire passer un ultime message : «Si vous le permettez, je demande aux hautes autorités de notre pays d’inscrire le projet d’une STEP dans cette région de la wilaya de Tipasa. Certes, je réaliserai des fosses septiques en attendant, mais nous militons pour la protection de la forêt et de la mer», conclut-il. M’hamed M.