Depuis les bombardements de la nuit dernière le long de la frontière au Cachemire, les réactions de la communauté internationale s’enchaînent. L’ONU, l’Europe ou encore la Turquie et la Chine appellent au calme.
La planète entière réagit avec inquiétude aux échanges de tirs entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires dont les tensions se sont brutalement intensifiées dans la nuit de mardi à mercredi. Des affrontements à l’artillerie ont éclaté le long de la frontière disputée du Cachemire, quelques heures après que l’Inde a mené des frappes sur le territoire pakistanais en réponse à l’attentat meurtrier de Pahalgam. Le 22 avril, vingt-six hommes ont été tués dans la région du Cachemire administrée par l’Inde. L’attaque n’a pas été revendiquée, mais New Delhi en a imputé la responsabilité à Islamabad, ce que le Pakistan nie fermement.
Cet affrontement est considéré comme le plus grave entre les deux pays depuis deux décennies, causant la mort de dizaines de civils de part et d’autre de la frontière. La communauté internationale appelle à un apaisement immédiat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté les deux nations à faire preuve de retenue militaire. Une demande reprise par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a appelé l’Inde et le Pakistan à éviter toute escalade et à protéger les populations civiles, tout en reconnaissant le droit de l’Inde à se défendre contre le terrorisme.
La Chine a exprimé sa préoccupation face à la situation et a regretté les frappes indiennes, appelant ses voisins à ne pas aggraver davantage les tensions. Pékin s’est également dit disposé à jouer un rôle constructif dans la résolution de la crise.
Le président américain Donald Trump a exprimé l’espoir d’un arrêt rapide des affrontements, tandis que son secrétaire d’État, Marco Rubio, a exhorté les deux pays à rétablir le dialogue afin d’éviter une nouvelle escalade. De son côté, la Commission européenne a appelé à des mesures immédiates pour une désescalade, un message également relayé par le Royaume-Uni. Le ministre britannique du Commerce, Jonathan Reynolds, a insisté sur l’intérêt commun des deux pays pour la stabilité régionale et affirmé la disponibilité de Londres à faciliter le dialogue.
L’Allemagne a, elle aussi, mis en garde contre toute aggravation du conflit et a réclamé la protection des civils. Berlin a mis en place une cellule de crise pour suivre la situation de près. Le Kremlin s’est dit profondément préoccupé et a appelé à la retenue pour éviter une détérioration supplémentaire.
L’Iran a proposé sa médiation, exprimant son inquiétude face à l’escalade. La Turquie, de son côté, a averti du risque de guerre totale et a condamné les frappes indiennes, qualifiées d’initiative provocatrice, tout en dénonçant les attaques visant les civils et les infrastructures non militaires.