Dernière ligne droite pour les candidats aux élections de renouvellement partiel des membres du conseil de la nation.
A cinq jours de l’expiration du délai , soit le 16 février du mois courant a minuit, pour formaliser leurs candidatures, auprès de l’autorité nationale indépendante des élections (ANIE), cette dernière a rappelé hier, a tous les membres des Assemblées populaires communales et de wilaya, qu’ils soient partisans ou indépendants et dans les dossiers ont été validés à respecter « l’éthique et la déontologie » des pratiques politiques et électorales, notamment la concurrence loyale entre les candidats «Les candidats aux élections de renouvellement par moitié des membres élus du Conseil de la nation, exerçant actuellement leurs fonctions de manière permanente au sein des Assemblées populaires locales, sont appelés à respecter l’éthique et la déontologie des pratiques politiques et électorales», précise la missive de l’ANIE.
L’autorité insiste sur la nécessité pour les candidats dont les dossiers ont été approuvés et qui exercent actuellement leurs fonctions permanentes au sein des assemblées populaires locales de se conformer aux dispositions de l’ordonnance n°21-01 portant loi organique relative au régime électoral. Ce pic de rappel vise à garantir « le bon déroulement et la régularité» des élections de renouvellement par moitié des membres élus du conseil de la nation prévues dans un mois, soit le 9 mars prochain.
Actuellement les partis politiques ont finalisé les listes des candidats devant défendre leurs chances et sont passés à l’étape des recours puisque l’Autorité a, jusqu’à jeudi dernier, rejeté pas moins de 32 dossiers de candidatures pour diverses raisons dont dix candidatures rejetées pour des soupçons « de liens avec les milieux de l’argent douteux et de l’affairisme », 18 autres dossiers «pour défaut de parrainages signés par les premiers responsables des partis» et 4 autres «en raison de leur situation vis-à-vis de l’administration fiscale».
Des rejets dont on ignore l’identité des candidats concernés. L’ANIE n’a pas fourni davantage de précisions sur ces dossiers, ni sur les candidats concernés qui sont des élus, dont le mandat est toujours en cours au niveau des APC et des APW. Selon nos sources cinq des postulants dont les dossiers n’ont pas été retenus seraient du Rassemblement nationale démocratique (RND) et qu’actuellement la direction nationale du parti s’attèlerait à leur trouver des remplaçants au cas où les recours auprès des tribunaux administratifs n’aboutiraient pas. En plus des recours les tracatations vont bon train chez les partis intéressés par ce scrutin et le jeu des alliances « purement locale » selon leurs initiateurs reste de mise.
Rejet de dossiers pour « corruption »
Le RND présentera, selon nos sources, des candidats dans toutes les wilayas du pays et peut même compter sur le soutien mouvement de la société pour la paix (MSP) notamment dans la région de Jijel où le candidat du parti est soutenu par les élus locaux du parti islamiste. Du côté du Front des forces socialistes (FFS) l’on apprend que toutes les instances du parti se sont mises en branle à travers tout le territoire national pour présenter le maximum de candidatures à ce scrutin. Se faisant, des primaires furent organisés à Tizi Ouzou et à Bejaia et qui ont plébiscité le président de l’APW de Tizi Ouzou et un membre de l’exécutif de l’APW de Béjaïa.
D’autre part, le parti a retenu d’autres candidats à Boumerdes , Bouira, Setif et Bordj Bou-Arréridj, et la direction estime avoir les chances de réaliser des résultats significatifs. « Cette échéance qui verra la mobilisation de l’ensemble d’un peu plus de 1300 élus, ambitionne à établir un score honorable à travers le territoire national. En tout état de cause, nous ferons en sorte, que nos prochains élus au Sénat emboîtent le pas à leurs prédécesseurs qui ont accompli leurs mandats, d’une manière exemplaire », affirme Hakim Belahcel.
Pour le Front El Moustakbal fort de ses 3 500 élus locaux qui le placent en troisième position à l’échelle nationale, il prendra part à cette échéance pour renforcer son rang. Le leader de cette formation a donné carte verte aux élus locaux pour choisir entre le consensus autour d’une candidature ou le recours aux primaires pour désigner les candidats du parti. Pour sa part le Front de libération nationale (FLN) a déposé vendredi passé la liste de ses candidats auprès de l’ANIE et attend le verdict.
L’importance de ces élections sénatoriales pour le parti du FLN réside dans le fait que 34 sur 52 sénateurs dont il dispose seront concernés par le renouvellement. À titre de rappel, les dernières élections locales ont permis au FLN de garder sa majorité au niveau de la chambre haute du Parlement. Il est talonné par El-Ahrar. Deuxième force politique, tant au Conseil de la nation qu’à l’APN, El-Ahrar auront leur mot à dire.
Par ailleurs notons que depuis la convocation du corps électoral pour le renouvellement partiel des membres du Sénat, 359 formulaires de souscriptions ont été retirés. Une quinzaine de jours avant la clôture des candidatures, l’ANIE a reçu déjà 177 dossiers, dont 99 sont acceptés.
Quarante sont déposés, par des candidats des partis politiques, et 59 autres par des indépendants. Précisant que les tribunaux administratifs ont reçu 11 recours, dont 9 ont été refusés, l’autorité précise que 46 dossiers de candidatures sont actuellement en cours de traitement.