L’université Ahmed Zabana de Relizane ouvre le Mois du patrimoine par une journée scientifique sur «Le patrimoine immatériel de l’Oranie et son symbolisme sur l’identité nationale», une manifestation initiée par l’association des Amis de l’innovation et à laquelle ont pris part des professeurs et docteurs venus de différentes universités du pays.
Les intervenants ont communiqué à tour de rôle sur «l’effet du patrimoine à travers toutes ses déclinaisons au sein de l’identité nationale» ont plaidé également pour le renforcement des recherches dans ce sens pour la valorisation des acquis ancestraux. Pour le Dr Habib Ghouali, directeur de l’institut des sciences humaines et sociales à l’université de Relizane, «le patrimoine immatériel est l’affaire de tous car il constitue la mémoire collective. Il est l’histoire, c’est de lui qu’on tire nos us et les coutumes».
«Ce legs culturel immatériel est un atout incontournable dans toutes les innovations» a souligné cet intervenant en invitant les enseignants de toutes les spécialités «à encourager les étudiants pour s’intéresser davantage sur ce créneau».
De son côté, la docteure Louiza Galez, enseignante de philosophie et chercheure dans le patrimoine du centre national des recherches préhistoriques, plaide, elle, «pour la création d’une entreprise indépendante chargée de la collecte des éléments du patrimoine pour son exploitation à bon escient afin de l’insérer dans la vie sociale et même la vie économique».
Dans ce sens, elle préconise de recourir à tous les secteurs, notamment les ministères concernés comme ceux de la culture, de l’enseignement supérieur, de l’éducation, du tourisme et de l’artisanat, pour donner au patrimoine la dimension qui lui sied afin qu’il contribue dans le développement de la société.