Protestations des lycéens à Constantine : Une colère qui fait tache d’huile

18/04/2022 mis à jour: 14:36
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Des dizaines de lycéens ont refusé de rejoindre, hier, leurs classes dans plusieurs établissements de la ville de Constantine, tout en observant des mouvements de protestation pour exprimer leur colère suite à la grève et au boycott administratif reconduit par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste).

Ce dernier a procédé à la rétention des notes, bloquant la délivrance des bulletins, ce qui a provoqué la panique des lycéens, notamment ceux des classes de deuxième et de troisième années.

Les protestations qui ont commencé au niveau des lycées Ahmed Bey et Ali Boushaba, situés dans les cités d’El Mansourah et de Sidi Mabrouk, ont fait tache d’huile après l’appel à la grève lancé sur les réseaux sociaux.

«Les notes de mon fils n’ont été communiquées que verbalement par certains enseignants et, jusqu’à présent, nous subissons la rétention des notes écrites par les enseignants en grève. Cela sans parler de la régression du niveau, impacté par le confinement durant la pandémie et la grève des enseignants», a fulminé la mère d’une lycéenne. Selon un parent d’élève, le mouvement risque de prendre de l’ampleur pour toucher tout le secteur de l’éducation.

Contacté par El Watan, Rabah Boudjahcha, coordinateur du Cnapeste dans la wilaya de Constantine, estime que cette rétention effective des notes fait partie de leur bras de fer engagé avec les pouvoirs publics pour la concrétisation de leurs revendications qui se résument en premier lieu en l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur, par une revalorisation salariale, voire l’application du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, avec effet rétroactif.

«Nous avons tenu plusieurs assemblées générales, un conseil de wilaya et peut-être il y aura un autre conseil national la semaine prochaine pour déterminer le sort de cette grève. De notre côté, on ne peut pas faire autrement, notre mouvement est national et on ne peut pas l’arrêter tant que nos revendications n’ont pas été concrétisées.

Pour revenir aux notes, nous avons communiqué à tous les parents et élèves leurs résultats verbalement, bien sûr sans remplir les bulletins», a précisé M. Boudjahcha. Pour les parents des lycéens, cette situation est devenue intolérable, car il s’agit de l’avenir de leurs enfants pris en otages. Nous avons tenté de joindre le directeur de l’éducation pour avoir plus de détails, mais il nous a déclaré qu’il était en réunion. 

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