Après quatre semaines d’audience, la cour a prononcé des peines clémentes contre les accusés, évitant un retour en prison à ces hommes reconnus coupables de ce braquage record à 9 millions d’euros de bijoux qui s’est déroulé à Paris dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016.
Les peines prononcées contre les auteurs du braquage de Kim Kardashian sont désormais définitives. Aucun des huit condamnés, ni le parquet, n’a fait appel avant la fin du délai légal, qui expirait lundi soir, a indiqué mardi matin une source proche du dossier à l’AFP.
Le procès, qui s’était tenu sur quatre semaines, avait abouti à des peines relativement clémentes pour ce vol spectaculaire estimé à 9 millions d’euros, commis dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016 à Paris, en pleine Fashion Week. Deux accusés avaient été acquittés, une décision à laquelle l’accusation avait choisi de ne pas s’opposer.
La cour d’assises a rendu des sanctions bien plus légères que celles demandées par l’avocate générale, qui réclamait jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour les principaux responsables, notamment ceux qui étaient entrés armés dans la chambre de la star américaine, qu’ils avaient ligotée et bâillonnée.
Le président de la cour, David de Pas, a expliqué que les peines avaient été décidées en tenant compte du temps écoulé depuis les faits – près de neuf ans – ainsi que de l’état de santé des accusés, dont certains âgés ou malades, estimant qu’il ne serait ni justifiable ni éthique de les renvoyer en détention.
Aomar Aït Khedache, considéré comme le chef du groupe et âgé de 69 ans, a été condamné à huit ans de prison, dont cinq avec sursis. Les trois années de prison ferme ont été confondues avec une autre peine, évitant ainsi un retour derrière les barreaux. Trois autres hommes reconnus comme les exécutants du braquage ont été condamnés à sept ans de prison, dont deux fermes. Le fils de Khedache et son ancienne compagne ont respectivement écopé d’un an ferme et de quatre ans avec sursis. Deux autres prévenus ont été condamnés pour des délits secondaires.
Kim Kardashian, qui avait témoigné à l’audience en affirmant avoir « cru mourir » lors de l’agression, s’est dite « satisfaite » du jugement, tout en exprimant sa volonté de « tourner la page ». Elle avait également accepté les excuses d’Aomar Aït Khedache, en déclarant : « Je vous pardonne », tout en reconnaissant que cela « ne change rien au traumatisme ». Elle avait confié avoir obtenu son diplôme de droit presque au même moment que le verdict.