Samedi à Blida, l'association d'aide aux malades atteints d'Alzheimer et de Parkinson, Matensanich, a organisé une journée de formation continue au profit des médecins, et ce, pour un meilleur diagnostic et prise en charge de ces malades.
Assurées par des praticiens spécialistes en la matière, cette formation vise surtout les généralistes, soit les médecins de famille. Mais lors de cette journée, Mme Dalila Abdelli, présidente de l'association en question, a rappelé que sa mère était atteinte de la maladie d'Alzheimer, une maladie lourde et qui nécessite beaucoup d'attention et de dévouement de la part de l'aidant. «Nous continuons notre combat pour donner un statut à l'aidant.
Moi j'ai consacré 15 ans à prendre en charge ma mère, car non autonome à cause de sa maladie dégénérative. Mais il y a d'autres personnes qui ne peuvent pas abandonner leur travail parce qu'elles sont dans le besoin matériel. Nous vivons dans une ère où l'homme et la femme travaillent, et où il est difficile de consacrer tout son temps à une personne âgée malade», explique notre interlocutrice.
Et de poursuivre : «Nous ne sommes plus dans l'époque où la grande famille vivait sous le même toit et où il y' avait toujours des personnes disponibles pour se consacrer à la mère ou la grand-mère malade.» Dans ce sens, elle réitère son appel aux hautes autorités du pays pour légiférer des lois reconnaissant la lourde tâche de l'aidant.
«Il serait donc urgent de consacrer une pension à l'aidant, notamment à ces nombreuses femmes qui se sentent contraintes d'abandonner leur poste de travail et leur carrière professionnelle pour être au chevet de leur mère, grand- mère, tantes...Il faudrait que justice soit faite au profil de l'aidant, d'autant que la maladie dégénérative dure des années et des années et que le nombre de malades ne cesse de prendre des proportions alarmantes ces dernières années», conclut Mme Dalila Abdelli.