Le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur (PPSV) de l’ancienne ville de Médéa permet de cadrer et d’organiser les actions et interventions à entreprendre à l’intérieur du site, ont souligné mercredi des intervenants à une rencontre sur le sujet.
«Le plan permanent de sauvegarde va aider à réglementer les actions, les constructions et les opérations de sauvegarde et de valorisation des vestiges et des monuments du site», a souligné la chercheuse et consultante Haoui Bensaâda Samira, maître de conférences au département du patrimoine à l’Université de Blida, lors de la présentation de la 3e phase du PPVS de l’ancienne ville de Médéa.
Le responsable du bureau d’études «Fondation Médina», en charge de l’élaboration du plan de sauvegarde, Mustapha Benhamouche, a estimé, de son coté, que le PPSV va «fixer les conditions d’urbanisation à l’intérieur du périmètre à sauvegarder, de déterminer le type d’activités qui peut être exercé et les actions à engager pour préserver le site-patrimoine».
M. Benhamouche a suggéré l’organisation, dès l’approbation du plan, d’un concours d’architecture pour la reconstruction des six «portes de la ville», la programmation d’un circuit touristique pour faire découvrir le patrimoine local, l’aménagement des places publiques qui ceinturent le site et la réhabilitation de l’ancienne demeure de l’Emir Khaled, neveu de l’Emir Abdelkader, et sa transformation en musée.
Le wali, Djilali Doumi, a insisté, pour sa part, sur l’impératif d’associer l’ensemble des acteurs (directions, collectivités locales et citoyens) dans la mise en œuvre de ce plan, pour le concrétiser et permettre à la ville de «retrouver son référentiel historique».
Pour garantir la durabilité de ce plan et redonner à la ville son attractivité économique et touristique, le wali a appelé à approfondir et à enrichir ce plan. L’étude présentée par Fondation Médina a abordé les aspects historiques, morphologiques et typologiques de l’ancienne ville, son évolution urbaine et architecturale depuis l’époque ottomane jusqu’à la période contemporaine, en passant par l’ère coloniale.
La présentation de la 3e phase du PPSV est une opportunité pour «discuter et débattre de l’ensemble de points pouvant participer à l’élaboration d’un document qui va offrir une meilleure visibilité au secteur de la culture en matière de sauvegarde et de valorisation du patrimoine», a indiqué lors de cette rencontre la directrice de la culture et des arts, Salima Gaoua.
L’entrée en application de ce plan, qui doit intervenir après approbation de l’assemblée populaire de wilaya et celle du ministère de la Culture et des Arts, fera de ce site «une destination touristique qui va redonner à Médéa, l’ancienne capitale du Titteri, son lustre d’antan», a ajouté Mme Gaoua. R. C. I.
Plus de 1700 commerçants réquisitionnés
Un effectif total de 1706 opérateurs économiques, commerçants et prestataires de services seront mobilisés à Médéa pour assurer la permanence de l’Aïd El Adha, a-t-on appris, jeudi, auprès de la direction locale du commerce. Ce programme des permanences scindé sur trois jours concerne notamment 816 commerçants exerçant dans la vente en détail des produits alimentaires, 209 boucheries et 149 boulangeries à travers les 64 communes que compte la wilaya, a-t-on indiqué. La même source a fait part également de la réquisition de 4 unités industrielles de transformation de semoule et de farine, 3 laiteries et 84 prestataires de services (stations-services, vulcanisateurs et mécaniciens). La mobilisation de ces opérateurs économiques et commerçants est appelée à assurer la continuité du service et veiller à éviter toute tension sur des produits alimentaires ou des perturbations dans l’approvisionnement des commerces durant la fête de l’Aïd, a-t-on précisé. Par ailleurs, 34 brigades de contrôle sont chargées de veiller au respect du programme de permanence établi pour la circonstance, a-t-on indiqué.