Cette «anomalie», si on ose la qualifier ainsi, dure déjà depuis des années, selon des citoyens qui passent chaque jour par cet ouvrage unique en Algérie, et très fréquenté par les touristes étrangers.
Le fait, qui dure depuis des années, ne passe pas inaperçu, comme il nous a été révélé par des citoyens qui fréquentent quotidiennement les lieux, pour rejoindre la rue Larbi Ben Mhidi au centre-ville à partir de la rue de Roumanie. Un fait que nous avions confirmé lors de notre passage à la passerelle Mellah Slimane ayant bouclé cent ans samedi 12 avril. Ainsi, la plaque inaugurale sur laquelle sont indiquées les informations relatives à la construction de cet ouvrage et sa date de son ouverture à la circulation, le 12 avril 1925, est complètement effacée.
Une réalité qui montre encore une fois le peu d’intérêt affiché pour ce lieu visité chaque jour par des centaines de personnes, dont des touristes nationaux et étrangers, bien qu’il ait bénéficié de l’installation de l’éclairage lors de la manifestation culturelle de 2015, mais depuis c’est l’indifférence totale.
Il y a quelques semaines, des internautes avaient attiré l’attention sur des dégradations ayant affecté l’ouvrage, du côté du tablier situé à la sortie de l’ascenseur, ce qui a poussé les services concernés à dépêcher une équipe de spécialistes pour faire le constat et proposer des solutions.
«Comment peut-on prétendre entretenir ces monuments historiques et architecturaux de la ville si l’on ne fait pas attention à ce fait considéré comme une négligence grave vis-à-vis de cet ouvrage centenaire ; imaginez si des touristes étrangers en visite dans cette passerelle unique en Algérie, et qui sont très nombreux à venir ces jours-ci à Constantine, vous posent la question sur ce qui est écrit sur cette plaque, comment allez-vous leur répondre ?», s’interrogent des habitants de la ville, qui lancent un appel aux autorités afin d’intervenir pour réhabiliter l’histoire et donner une image convenable à cet ouvrage.