Trois cent mille personnes sont descendues dans les rues de Rome samedi 7 juin, pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien. Une des manifestations les plus importantes en Europe, après celle de l’an dernier à Londres, qui avait regroupé plus d’un demi-million de Londoniens.
Serait-ce là le coup d’envoi de nouvelles expressions de solidarité des masses européennes envers le peuple palestinien pour dénoncer le génocide qu’il subit à Ghaza et en Cisjordanie, ordonné par les sionistes racistes et néofascistes de Tel-Aviv, voilà plus de 18 mois ? En tout cas, c’est tout ce que l’on souhaite dans la foulée des récentes prises de position des centaines d’artistes et d’écrivais du Royaume-Uni, dénonçant la complicité des gouvernements européens dans le génocide qui se déroule au Moyen-Orient, sous les yeux du monde entier.
Quelques jours auparavant, ce ne sont pas 300 écrivains francophones ont interpellé les opinions occidentales à reconnaître qu’il s’agit bien d’un génocide qui a lieu en ce moment dans cette partie du monde et à dénoncer l’impunité dont bénéficient les génocidaires. Les artistes du Royaume-Uni sont même allés plus loin dans leur appel aux artistes à travers l’Europe, en demandant aux gouvernements respectifs de prendre des sanctions contre Israël et surtout d’arrêter dans l’immédiat les livraisons d’armes vers l’entité sioniste.
Globalement, les gouvernements des pays occidentaux sont restés jusqu’à présent sourds aux revendications de ces secteurs avancés de leurs opinions publiques. En France, par exemple, peu après la diffusion de l’appel des écrivains, plusieurs médias électroniques ont signalé des chargements d’armes au port de Marseille à destination d’Israël.
Les syndicats des dockers ont refusé de charger dans un premier temps des containers, contenant des pièces de rechange pour des mitrailleuses israéliennes. Tout comme ils ont signalé juste après un chargement de caisses contenant des tubes pour des canons devant être embarquées pour Tel-Aviv !
Devant les accusations de complicité de génocide, avancées par certains partis politiques, syndicats et associations de défense des droits de l’homme, les autorités françaises se sont enfoncées dans le déni, prétextant que ces composants d’armes expédiés vers l’entité sioniste seraient destinés à être réexportés et non pas à être utilisés dans la guerre qu’elle livre contre les Palestiniens !
Qui pourrait croire de telles affabulations de la part du gouvernement français, surtout à la veille de la tenue d’une conférence internationale sur la Palestine, sous l’égide des Nations unies, à New York, et présidée conjointement par la France et l’Arabie Saoudite. Il est clair que de telles accusations de complicité tombent mal à propos dans un pareil contexte. D’autant que des recommandations de la Cour internationale de justice et l’ONU ont plusieurs fois demandé aux pays entretenant des relations avec Israël d’arrêter toute livraison d’armes à Tel-Aviv.
Au laxisme manifeste, constaté depuis dix-huit mois, face au génocide entrepris par les sionistes racistes et néofascistes du gouvernement de Netanyahu et au silence complice, vient s’ajouter la complicité par les actes. Celle qui consiste à livrer des armes aux génocidaires, en jurant la main sur le cœur qu’elles ne seront pas utilisées pour tuer des Palestiniens, mais qu’elles seront réexportées vers d’autres pays !
Complicité par les actes alors que des pans des sociétés civiles, qui manifestent aujourd’hui dans les pays européens, dénoncent le génocide et réclament de leurs gouvernements des sanctions contre le gouvernement néofasciste, sioniste israélien. Un gouvernement raciste sioniste qui ne recule pas, dans son cynisme génocidaire, à bombarder des centres d’aide humanitaire qu’il a lui-même encouragés avec la complicité américaine.
Chaque jour, une centaine de Ghazaouis au moins sont tués par l’artillerie, l’aviation et les drones sionistes, faisant preuve d’une inhumanité sans nulle autre pareille, en transformant ces «centres de survie» en des centres de la mort. Et ce, sans la moindre réaction des pays occidentaux, face à ce qui apparaît chaque jour comme autant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.