Des parlementaires de la Chambre basse du Parlement plaident pour la privatisation de l’Office national du pèlerinage et de la omra ONPO.
Malgré les efforts fournis par cet organisme, sa performance, selon les députés, reste en deçà des attentes des pèlerins dès lors que des lacunes récurrente méritent, de leur avis, une attention particulière et sérieuse.
C’est du moins ce qu’ils ont expliqué avant-hier lors de l’audition par la commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur et des affaires religieuse de Tarak Braik , directeur général de l’Office, et consacrée au sujet des préparatifs pour la saison du Hadj 2025. Un constat peu reluisant a été dressé par Abdelouahab Yagoubi et ses pairs siégeant au sein de ladite commission.
Ces derniers ont pointé du doigt une série de manquements et de dysfonctionnements, citant, entre autres, l’absence quasi totale d’encadreurs à Mina et Arafat, des étapes cruciales du hadj, ce qui constitue, relèvent-ils, un grave manquement organisationnel, le faible niveau de formation des guides religieux, un manquement des agences et un non-respect du cahier des charges ainsi que le manque de coordination entre les différentes parties concernées.
Aussi les élus ont soulevé les retards dans le traitement des plaintes des pèlerins et la faible qualité des services d’hébergement, de transport et de restauration. Dans son exposé, M. Braik a indiqué à propos de la omra qu’une réunion s’est tenue samedi dernier avec les syndicats représentants les agences de tourisme participant à cette saison pour le suivi de leurs préoccupations et rappelé, dans ce contexte, l’octroi d’autorisations à 552 agences de tourisme et de voyages pour l’organisation de la Omra et 412 autorisations de sous-traitance au profit d’autres agences, via «le portail algérien de la Omra». Il a souligné que le nombre d’inscrits sur la base de données de ce portail a atteint cette saison «409 000 pèlerins».
Pour l’intervenant, la mission de l’Office consiste en l’amélioration des services des pèlerins, son encadrement sanitaires et religieux et la formation des encadreurs et accompagnateurs. Mais sur le terrain, ces éléments font défaut et les députés se sont interrogés sur les critères de sélection des encadreurs et appellent à une évaluation objective suivie de décision audacieuse. «Le manque de transparence et d’exigence claires dans le choix des encadreurs entraîne des lacunes dans l’orientation religieuse, affectant négativement l’expérience spirituelle des pèlerins», déplorent les députés qui affirment que certaines agences ne respectent pas les conditions de services prévues et l’absence de contrôle efficace laisse place à des abus. Les membres de la commission ont également mis l’accent sur le manque de coordination institutionnelle et les services insuffisants pour les pèlerins. Pour éviter les «déboires» aux pèlerins, et en finir avec «l’anarchie et la désorganisation», les députés proposent la privatisation de l’Office national du pèlerinage et de la omra.
Dans leur argumentaire, ils expliquent que le privé peut offrir «plus de flexibilité», «une meilleure efficacité», «une vraie dynamique concurrentielle» et surtout un «engagement plus fort» pour la qualité. Nabila Amir