Meurtre raciste en France : Olivier Faure accuse Bruno Retailleau de propager un «racisme d’atmosphère»

03/06/2025 mis à jour: 21:28
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Invité sur TF1, le premier secrétaire du PS a reproché au gouvernement d’entretenir un «climat de suspicion vis-à-vis des étrangers».

Olivier Faure affirme ne pas vouloir accuser Bruno Retailleau d’un crime qu’il n’a pas commis, mais il estime néanmoins que le ministre de l’Intérieur porte une part de responsabilité dans l’assassinat à caractère raciste survenu le 31 mai à Puget-sur-Argens, dans le Var. Ce jour-là, Hichem Miraoui, un Tunisien de 45 ans, a été tué par l’un de ses voisins, qui a ensuite diffusé des vidéos haineuses à caractère raciste sur les réseaux sociaux. L’enquête a été confiée au Parquet national antiterroriste.

Intervenant sur TF1, le premier secrétaire du Parti socialiste a dénoncé ce qu’il considère comme une forme de banalisation du racisme, devenu selon lui une expression de plus en plus tolérée dans l’espace public. Il pointe du doigt Bruno Retailleau, qu’il accuse de contribuer à cette dérive en entretenant l’idée d’une menace liée à l’appartenance religieuse de certains citoyens. Cette critique fait référence au rapport sur les Frères musulmans et l’islamisme politique, publié par le ministère de l’Intérieur, que la gauche accuse de stigmatiser les musulmans en France.

Bien que Bruno Retailleau ait fermement condamné l’assassinat, qualifiant l’acte d’antifrançais, Olivier Faure l’accuse d’alimenter un climat ambiant propice au rejet, voire de le laisser s’installer sans le contester. Il estime que le ministre contribue à diffuser l’idée que les personnes d’origine étrangère représenteraient une forme de danger pour la société.

Le député de Seine-et-Marne s’en est également pris au Premier ministre François Bayrou, rappelant ses propos sur un supposé « sentiment de submersion migratoire ». Des déclarations qui, selon lui, participent à nourrir une suspicion généralisée à l’égard des étrangers ou des Français perçus comme tels. Il en conclut que le gouvernement porte une responsabilité dans l’atmosphère délétère qui entoure actuellement les débats publics.

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