LWF Bouira : qui protège qui ?

20/02/2022 mis à jour: 09:18
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Le (mauvais) feuilleton de la Ligue de wilaya de football de Bouira (LFWB) se poursuit sous l’œil bienveillant de la fédération et du coordinateur des ligues, Amar Bahloul, qui laisse la situation pourrir. Les responsables de la ligue semblent inscrire leur action dans le non-respect des statuts et règlements. 

Ci-après les preuves. Au mois de janvier 2022, la ligue publie un communiqué à travers lequel elle informe les clubs qu’«en application de l’article 49 du règlement intérieur les membres de l’AG sont tenus de procéder au règlement de leurs cotisations annuelles 2022 avant la tenue de l’AGEX élective pour le remplacement des membres démissionnaires prévue ce mois de janvier 2022». 

Ce communiqué est une illustration flagrante de la méconnaissance des statuts. La confusion est totale. L’ordre du jour d’une assemblée générale extraordinaire (AGEX) ne peut comprendre qu’un seul des trois points suivants : A) Modification des statuts. B) dissolution de la fédération ou de la ligue. C) Changement de l’adresse du siège. C’est l’article 29.6 des statuts de la FAF, et des ligues qui le précise. 

Plus grave, la ligue a ajouté «AGEX Elective». A travers le communiqué, la ligue a étalé toute sa méconnaissance des statuts. Le 10 février 2022, le secrétaire général de la FAF a joint sa voix au désordre organisé en indiquant dans le communiqué qu’il a transmis à la ligue de Bouira : «En cas d’absence, ou d’empêchement d’un membre de la commission de candidature, un membre de la commission de recours pourra le remplacer». L’empêchement ou l’absence d’un membre de la commission électorale est prévu à l’article 5 (composition) du code électoral de la FAF qui précise : «Au cas où un ou plusieurs membres de la commission électorale sont candidats à un des postes électifs ou sont empêchés d’accomplir leurs tâches, ils doivent démissionner de la commission. 

Chaque membre démissionnaire est remplacé par un suppléant». Le secrétaire général de la FAF aurait dû lire le code électoral avant d’avancer une ineptie. Les membres des deux commissions (électorale et de recours) n’ont pas le droit d’interférer entre les deux commissions. 

Le 11 février 2022, les membres de la commission électorale se sont inscrits en faux contre le contenu du communiqué signé par le secrétaire général de la FAF (10 février 2022) qui évoque un accord dégagé lors de la réunion de coordination tenue au siège de la FAF et qui déroule une feuille de route pour la tenue de l’assemblée générale extraordinaire fixée au 22 février 2022. Le 17 février 2022, la ligue a publié un autre communiqué dans lequel elle a annoncé la tenue de l’assemblée générale élective pour le 26 février 2022. 

Les membres de la commission électorale ont réagi par un communiqué à travers lequel ils affirment «dénoncer une usurpation de qualité de la part de la ligue qui nous a associés à une décision, date de la tenue de l’assemblée générale, alors que nous n’avons assisté à aucune réunion ayant pour objet de fixer la date de l’assemblée générale». 

Les signataires du communiqué dénoncent la teneur du communiqué suivant, publié sur le site de la ligue, qui souligne : «Suite à la réunion de la commission de candidature de la ligue, ce jour, il a été retenu les candidatures suivantes…». 

La fédération et le coordinateur des ligues, Amar Bahloul, pourquoi laissent-ils faire ? Ont-ils des intérêts à défendre dans cette affaire autres que ceux du football ? Ils devraient savoir, s’ils relisent le code électoral, que celui-ci donne (tous) les pouvoirs pour organiser, contrôler et superviser toutes les étapes de l’assemblée générale élective.

 Alors pourquoi le secrétaire général de la Ligue et celui de la Fédération cherchent-ils à s’immiscer dans les missions dévolues à la commission électorale. Le président de la Fédération, premier garant du respect des statuts et règlements, doit sortir de son silence. L’affaire est grave pour être tue. 

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