«Pour prévenir efficacement la maladie, des mesures adaptées doivent être adoptées en fonction des zones à risque», assure tout d’abord Dr Hammou.
En zone d’épidémie
Comme les épidémies de paludisme nécessitent une protection maximale contre les piqûres de moustiques, le Dr. Hammou recommande de :
- Dormir sous une moustiquaire en préférence imprégnée d’insecticide. Cette méthode devrait, selon lui, être envisagée par les décideurs pour être utilisés en urgence en cas de survenue d’épidémie.
- Appliquer des répulsifs anti-moustiques sur la peau et les vêtements.
- Porter des vêtements longs et de couleur claire pour réduire l’exposition aux moustiques.
- Limiter les sorties à l’aube et au crépuscule, périodes d’activité des Anopheles.
- Consulter rapidement un médecin en cas de fièvre, afin d’obtenir un diagnostic précoce et un traitement rapide.
En zone frontalière
«Les régions frontalières, proches de pays où le paludisme est endémique, requièrent une vigilance accrue», prévient le Dr. Hammou.
- C’est pourquoi, il recommande la mise en place de différentes mesures essentielles, à l’exemple de :
- La surveillance sanitaire renforcée, notamment des cas importés.
- La réduction des zones favorables aux moustiques, comme les eaux stagnantes.
- La sensibilisation des populations aux méthodes de prévention.
- La possibilité d’un traitement préventif intermittent, selon les recommandations médicales.
En zone de présence de vecteurs Anopheles
- «Dans les régions où les moustiques vecteurs sont présents, la lutte contre leur prolifération est essentielle », soutient le Dr. Hammou. De ce fait, il recommande de :
- Assainir l’environnement en éliminant les eaux stagnantes.
- Utiliser des insecticides et traitements anti-larvaires pour réduire la population de moustiques.
- Renforcer la surveillance entomologique afin de détecter rapidement toute transmission.
- Installer des grillages anti-moustiques sur les fenêtres et portes pour limiter leur entrée.
Lors d’un voyage en zone d’endémie
«Les voyageurs se rendant dans des pays, où le paludisme est actif, doivent adopter une approche préventive rigoureuse», recommande encore le Dr. Hammou. Ainsi, il leur conseille de tenir compte de certaines mesures telles que :
- Consulter un médecin avant le départ pour recevoir une chimioprophylaxie adaptée.
- Séjourner dans des hébergements protégés, équipés de moustiquaires et climatisation.
- Emporter une trousse médicale avec antipyrétiques et répulsifs.
- Surveiller son état de santé après le retour et consulter immédiatement un médecin en cas de fièvre inexpliquée.
- «La chimioprophylaxie est essentielle pour les personnes qui se rendent en zone endémique. Elle agit en prévenant l’infection en bloquant le développement du parasite. Différents médicaments peuvent être prescrits, selon la destination et le profil du voyageur», conclut-il. S.O.