La situation humanitaire dans la bande de Ghaza «dépasse tout ce que l’on peut imaginer», alerte l’UNRWA, alors que l’enclave palestinienne entre dans sa neuvième semaine de blocus total imposé par l’occupation sioniste.
Depuis octobre 2023, les Palestiniens subissent une agression qualifiée de génocidaire, marquée par des bombardements continus, des milliers de morts et un isolement total du monde extérieur.
Dans une déclaration rendue publique hier, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme. Son commissaire général, Philippe Lazzarini, a dénoncé une «catastrophe humanitaire silencieuse» qui tue chaque jour des enfants et des femmes, faute de nourriture, d’eau, de soins et d’abris sûrs.
Depuis le 2 mars, les points de passage sont fermés, bloquant l’entrée de toute aide humanitaire, alimentaire et médicale. L’UNRWA appelle à une mobilisation internationale urgente et à un cessez-le-feu immédiat, estimant que l’inaction de la communauté internationale alimente l’impunité de l’occupant.
A des milliers de kilomètres, les échos de cette tragédie résonnent. Samedi, à Stockholm, des centaines de personnes ont manifesté pour dénoncer le génocide en cours à Ghaza. Rassemblés dans le quartier d’Odenplan, les manifestants ont brandi des pancartes telles que «Les enfants de Ghaza meurent», «Les écoles et les hôpitaux sont bombardés» ou encore «Mettez fin aux pénuries alimentaires».
Ils ont exigé que l’entité sioniste soit tenue responsable et que l’aide humanitaire soit livrée immédiatement. Après un cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, l’armée d’occupation a repris ses attaques dès le 18 mars. Le bilan est effroyable : plus de 52 495 martyrs, 118 366 blessés, en majorité des femmes et des enfants, et plus de 11 000 disparus, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Face à cette situation, les appels à la solidarité se multiplient. Mais sur le terrain, les Palestiniens continuent de mourir, privés de tout, dans un silence international de plus en plus insupportable.