Les différentes espèces de parasite en cause et mode de transmission

06/05/2025 mis à jour: 21:56
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Il existe, selon le Dr. Hammou, plusieurs espèces de Plasmodium responsables du paludisme chez l’homme, dont : Plasmodium falciparum (le plus dangereux), Plasmodium vivax, Plasmodium ovale, Plasmodium malariae, Plasmodium knowlesi (rarement chez l’homme) «En Afrique (y compris le sud de l’Algérie), le Plasmodium falciparum est l’espèce la plus courante et la plus préoccupante en raison de sa capacité à provoquer des complications sévères voire mortelles», a-t-il noté. 

Pour ce qui est de la transmission, il faut savoir que celle-ci survient, selon Dr Hammou, lorsqu’un moustique Anophèles femelle pique une personne infectée. «Après une période de maturation du parasite dans son organisme, il devient capable de transmettre la maladie à un nouvel hôte lors d’une piqûre ultérieure», explique-t-il. Et selon le spécialiste, les conditions climatiques et écologiques jouent un rôle crucial dans la transmission du paludisme. 

En effet, la chaleur et l’humidité favorisent, selon lui, la prolifération des moustiques, notamment dans les zones tropicales et subtropicales. «De plus, la présence de plans d’eau stagnante, à l’exemple des mares, marécages, retenues d’eau artificielles, constitue un environnement idéal pour la reproduction des moustiques vecteurs», poursuit le Dr. Hammou. Par ailleurs, les changements climatiques peuvent également influencer la transmission. Comment ?

 Selon le Dr. Hammou, les périodes prolongées de précipitations ou des températures plus élevées peuvent accroître la population de moustiques et étendre leur habitat vers de nouvelles régions auparavant non touchées. «En Algérie, deux espèces de moustiques Anophèles peuvent transmettre le paludisme. La première est l’Anophèles multicolore, qui est présent dans les zones sahariennes et se développe dans les eaux stagnantes, même salées. 

La seconde espèce est l’Anophèles sergentii, retrouvé dans les oasis et les régions du Sud. Celui-ci prolifère près des points d’eau utilisés pour l’agriculture», indique-t-il. Prévenant au passage que le risque aux frontières sud est omniprésent car Anophèles arabiensis et Anophèles gambiae ss, des moustiques très efficace pour transmettre la maladie, pourraient s’installer dans les zones frontalières du Sud algérien, notamment à cause des échanges avec les pays voisins où le paludisme est encore présent.  S.  Ouahib
 

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