L’Algérie et la Turquie veulent augmenter le volume de leurs échanges : «Les relations algéro-turques sont globales et complémentaires»

22/04/2025 mis à jour: 16:06
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Le président Abdelmadjid Tebboune recevant Hakan Fidan, ministre des Affaires étrangères turc

L’Algérie et la Turquie se félicitent de la bonne santé de leurs relations bilatérales et affichent leur volonté de leur donner un nouvel élan. 

Cette ambition a été exprimée par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Ahmed Attaf et Hakan Fidan, qui ont coprésidé, hier à Alger, les travaux de la 3e session de la Commission de planification algéro-turque. 

S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, le chef de la diplomatie algérienne affirme que les «relations entre les deux pays sont globales et complémentaires» qui ont pour finalité d’établir des ponts de coopération dans divers domaines de la vie et de servir les priorités et objectifs tracés par les deux pays. 

Il indique, dans ce sens, que les relations algéro-turques ne peuvent être réduites ou abrégées, car elles sont «globales et intégrées», visant à jeter les ponts de la coopération dans les différents domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle, en plus d’être des «relations authentiques et enracinées qui servent réellement les objectifs et les priorités que les deux pays ont conjointement identifiés et définis». «A travers cette rencontre, les deux pays renouvellent leur attachement aux relations distinguées qui les unissent et qui unissent leurs peuples frères»,  a-t-il déclaré. 

Le ministre a mis également l’accent sur «l’ambition de hisser ces relations au plus haut niveau, en application des nobles directives des dirigeants des deux pays frères, le président Abdelmadjid Tebboune et le président Recep Tayyip Erdogan». «Au moment où nous nous retrouvons dans le cadre de ce mécanisme unique, nous devons garder à l’esprit les priorités qualitatives et les objectifs quantitatifs fixés par les deux Présidents dans une démarche rigoureuse, claire et ambitieuse», a-t-il lancé.  

Six milliards d’échanges en 2024 

Poursuivant, il aborde le volume des échanges commerciaux et le niveau des investissements intra-commerciaux ainsi que la coopération dans les différents secteurs économiques, sociaux et culturels. «Nous sommes tenus de surmonter les obstacles, petits et grands, qui se dressent sur le chemin de la réalisation des objectifs stratégiques qui nous ont été assignés», explique-t-il. 

Ahmed Attaf exprime également sa satisfaction du «niveau des échanges commerciaux entre les deux pays, qui ont atteint des chiffres sans précédent dans l’histoire de nos relations bilatérales en atteignant 6 milliards de dollars au cours de l’année écoulée». 

Dans ce contexte, il réitère l’objectif fixé par les deux Présidents de porter ce chiffre à «10 milliards de dollars». Selon lui, les investissements turcs en Algérie ont également atteint un «niveau sans précédent», avec des projets d’une valeur de «près de 6 milliards de dollars». 

Des projets, rappelle-t-il, qui ont été réalisés dans les domaines de «la sidérurgie, du textile, de l’énergie, des travaux publics et même récemment dans le domaine de l’agriculture saharienne». Intervenant par la même occasion, le ministre turc des Affaires étrangères qualifie l’Algérie de «plus grand partenaire de la Turquie sur le continent africain». Il loue, ainsi, les relations algéro-turques qui se caractérisent par une coopération commune dans de nombreux domaines, notamment économique, social et culturel. 

Dans la foulée, il revient sur l’inauguration, dimanche dernier, du consulat général de Turquie à Oran. Il estime que «cette étape renforcera les relations entre les deux pays amis et frères, et s’inscrit dans le cadre de la volonté de son pays de renforcer ses relations économiques dans cette région vitale». 

Avant de quitter l’Algérie au terme de sa visite de deux jours, le chef de la diplomatie turque a été reçu en audience par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune.  Madjid Makedhi 
 

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