Les usagers de la ligne ferroviaire Alger-Béjaïa-Alger dressent un constat accablant : la qualité de service de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) s’est effondrée ces derniers mois.
La disparition complète des trains modernes et confortables au profit de vieux matériels réhabilités et modernisés a suscité le mécontentement.Les trains Coradia, réputés pour leur fiabilité, leur rapidité et leur confort, ainsi que les autorails performants ont purement et simplement disparu de cette ligne. Ces équipements modernes, acquis pour moderniser le réseau et offrir un service digne du XXIe siècle, semblent avoir été redéployés ailleurs.
En lieu et place, la SNTF a réintroduit des rames anciennes, certes rénovées (relookées), mais dont l’âge et les limites techniques sautent aux yeux des voyageurs. La conséquence est sans appel : la qualité de service s’est nettement dégradée estiment les voyageurs, qu’ils soient des travailleurs, des étudiants ou des familles. La frustration est palpable dans les gares et à bord des trains. Cette situation ne peut plus durer.
Les usagers de la ligne Alger-Béjaïa-Alger lancent un carton rouge symbolique à la SNTF. Ils se posent des questions pertinentes : où sont passés les trains Coradia et autorails dédiés à cette ligne ? Quand un matériel. Quelles mesures urgentes seront prises pour rétablir un service minimal digne de ce nom avec le matériel actuel, en attendant une solution pérenne ? En outre, la fréquence même des départs a été divisée par deux.
Alors que deux allers-retours quotidiens assuraient auparavant une certaine flexibilité aux voyageurs, une seule rotation journalière est désormais proposée. Cette réduction brutale paralyse les déplacements. Les usagers de la ligne Béjaïa-Alger dénoncent une nouvelle épreuve : des trains sans climatisation ou aux systèmes défaillants, transformant les trajets en étuves insupportables.
Les usagers suffoquent dans des wagons où la température dépasse régulièrement les 40°C surtout en période estivale. Un voyageur va jusqu’à dire que «nous payons plus de 5 heures de trajet dans un sauna mobile !» Cette situation laisse supposer chez les voyageurs de cette ligne Alger-Béjaïa-Alger qu’elle est reléguée au rang de parent pauvre du réseau.
Une situation qui risque, si elle dure dans le temps, d’aboutir à une désaffection des usagers et dans ce cas, le rail pourrait voir sa part de marché se rétrécir au profit des bus surtout après l’achèvement et la mise en service totale de la pénétrante de Béjaïa.