Le sport dans la daïra de Larbaâ Nath Irathen est en décalage avec son riche passé, et les titres et médailles arrachés par les talentueux athlètes de la JSL, au prix de contributions personnelles, lesquelles ne cachent en rien la situation financière difficile que vit le club et qui fragilise son avenir.
Quatre cents enfants vont se retrouver en proie à l’oisiveté, dans la rue, avec son lot de vices, de drogue, de vols etc., et deviendront une «poudrière» pour les parents et la société. Le Club de la JSL est créé en 2008, il y a de cela 17 ans.
Actuellement, il renferme 400 athlètes, filles et garçons, répartis dans quatre disciplines, à savoir le karaté, le judo, le vo-viêtnam et le football dans différentes catégories d’âge. Ce club est réputé pour sa discipline et sa rigueur imposées par un encadrement stable, disponible et soucieux d’être à chaque fois à la hauteur de sa responsabilité et de la confiance des parents d’athlètes très reconnaissants.
En conséquence logique, des athlètes, filles et garçons, purs produits de la JSL ont arraché les meilleures places sur des podiums après des combats rudes, face à des adversaires coriaces dans les multiples compétitions au niveau wilaya, régional ou autre. Plus encore, le club JSL a même donné à l’équipe nationale algérienne des athlètes talentueux, à l’instar de Lounis Ouerdia, Zaghia Linda, Haouacine Chabha, pour ne citer que ces sportives.
Il y a également des diplômés de quatrième et cinquième dan qui sont actuellement en France auxquels il faudra ajouter les quatre diplômés de l’ISTS (Institut supérieur des techniques du sport) qui sont toujours en Algérie. Afin d’injecter du sang neuf et d’atteindre une meilleure organisation, le club a récemment renouvelé son bureau et les bureaux de section. Cependant, les responsables du club se plaignent du manque de financement.
En effet, selon l’un d’eux, «la volonté et l’expérience ne suffisent pas et pourraient s’avérer inefficaces compte tenu des moyens et des dépenses auxquels nous faisons face en engageant nos équipes dans diverses compétitions». Un athlète, estiment-ils, «a besoin de prise en charge totale durant les compétitions, des stages bloqués et des entraînements, du transport, une nourriture équilibrée, etc. Mais les subventions ne suffisent plus pour faire face à toutes ses dépenses».
Pour cela, un appel est lancé aux investisseurs, industriels et commerçants de la région pour qu’ils contribuent par voie de sponsoring à aider le club, soutenir les jeunes talents et épauler le staff d’encadrement qui se bat contre cette situation depuis des années. S. Z.