Longtemps otage de bureaucratie et de blocages tous azimuts, la zone industrielle de Sidi Khaled dans la commune d’Oued El Berdi, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bouira, semble, cette fois-ci, sortir la tête de l’eau.
Scindée en deux sites et s’étirant sur 900 hectares, cette zone, créée sur une décision datant de 2011, abrite d’importants projets d’investissement, notamment dans le domaine de la production pharmaceutique. La zone en question avait connu un retard d’activité considérable en raison de l’absence des aménagements nécessaires. Il y a quelques années, Il n’y avait sur place ni gaz, ni électricité, ni eau.
Parmi les projets structurants en voie d’achèvement, les deux complexes spécialisés dans la production pharmaceutique, Biopharm et Magpharm. Il faut préciser que la mise en service des projets industriels s’est heurtée à la lenteur dans le lancement des opérations de viabilisation. La première usine implantée sur une assiette de 52 ha est spécialisée dans la production de médicaments dont une cinquantaine sous forme liquide. Peu de projets, faut-il le souligner, sont entrés en production.
Le retard mis dans la mise en service des unités de productions installées au niveau de ladite zone étant lié surtout à l’absence de conditions logistiques favorables. Et il aura fallu attendre une dizaine d’années pour que des solutions soient trouvées afin que les usines puissent enfin être opérationnelles. Le raccordement des fabriques à l’énergie électrique est rendu possible grâce à un montage financier auquel ont contribué les porteurs de projets, la Société de distribution de gaz et de l’électricité (SDC) et la collectivité locale. L’alimentation de la nouvelle zone en électricité nécessitait un budget important, soit environ 700 milliards de centimes que l’Etat n’était pas en mesure de dégager.
Les efforts consentis par les autorités locales ont, d’ailleurs, été salués par le Médiateur de la République, Brahim Merad, et ce, à l’occasion de sa récente visite dans la région où il a appelé à multiplier de telles initiatives. Outre le raccordement des usines au réseau électrique, l’opération de viabilisation de la nouvelle zone industrielle dans laquelle sont installés 14 projets touche à sa fin. Selon des informations recoupées auprès de la Direction de l’urbanisme et de construction (DUAC), un montant de 81 millions de dinars avait été dégagé pour la réalisation d’un poste détente gaz pour alimenter ces projets en énergie.
Notons enfin que dans la même zone, plusieurs lots attribués dans le passé à de faux porteurs de projets ont été récupérés. Les procédures d’assainissement du foncier industriel sont toujours en cours.