La wilaya de Bouira veut réhabiliter sa vocation agricole eu égard à son important potentiel en terres cultivables.
La production agricole attendue pour la saison 2021-2022 s’annonce sous les meilleurs auspices dans la wilaya de Bouira. Le succès de la campagne agricole est toujours tributaire des pluies. Les prévisions de récoltes sont bonnes pour la saison en cours, a fait savoir le directeur des services agricoles (DSA), Bouali M’hamed, qui a jugé qu’il est prématuré de se rononcer sur les rendements. «Les récentes précipitations enregistrées durant les deux mois de mars et d’avril sont d’un impact positif», a-t-il soutenu.
Les pluies ont permis une nette croissance du blé (dur et tendre) après avoir été impacté par un retard anormal des pluies saisonnières. Ce sont près de 70 000 hectares pour la plupart des terrains appartenant à des particuliers qui sont réservés et cultivés. Cependant, la production et les rendements n’ont jamais connu une évolution en dépit des mécanismes et aides de l’Etat apportés au secteur.
Dans la wilaya de Bouira, les responsables concernés avancent toujours un chiffre de production de 2 millions de quintaux avec un rendement moyen de 30 quintaux à l’hectare. Lequel chiffre ne manque pas de susciter moult interrogations, d’autant plus que les quantités habituellement acheminées vers les coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS) n’a jamais dépassé les 700 000 quintaux, toutes céréales confondues.
La diversification de la production agricole dans la région pose également problème. L’irrigation des surfaces réservées notamment à la céréaliculture nécessite des moyens matériels et financiers importants. «Mais dans tous les cas, la production de cette année sera plus importante que celle de la dernière campagne, et ce compte tenu des précipitations sur la majorité du territoire de la wilaya en particulier les communes du sud où une superficie importante est réservée pour les céréales», a souligné le DSA. L’année précédente, le secteur agricole avait été fortement impacté par un déficit aigu de la pluviométrie.
La production céréalière enregistrée était de 728 678 quintaux, a-t-on souligné dans un document en notre possession. Le système de l’irrigation qui a toujours été un instrument privilégié pour assurer l’accroissement de la production avait été, pour rappel, suspendu la saison passée en raison de la baisse du niveau des barrages dont les eaux sont essentiellement destinées à l’alimentation des foyers.
Pour la saison en cours, le secteur agricole vient de bénéficier au titre de la campagne de l’irrigation d’un volume d’eau de 16 millions de mètres cubes et ce, depuis le barrage hydraulique de Tilesdit qui a emmagasiné un volume de 98 millions de mètres cubes, a-t-on indiqué à la direction des ressources en eau de la wilaya (DRE). Toutes les conditions, précise M. Bouali, semblent ainsi réunies pour assurer une campagne agricole réussie.
Les services agricoles ont mis en place une cellule de veille pour l’accompagnement des agriculteurs. La cellule est en charge d’assurer un suivi continu de l’évolution de cette campagne et aussi inciter les agriculteurs à observer le protocole technique pouvant éliminer certaines maladies touchant les céréales. «Un accompagnement des agriculteurs est également assuré à travers les actions de proximité du conseil agricole», a ajouté Kerkoud Salima, de la DSA de Bouira.