La police vietnamienne a ouvert une enquête portant sur 32 projets en lien avec la transition énergétique, dans le cadre d’une affaire d’abus de pouvoir visant le ministère de l’Industrie et du Commerce, a indiqué, hier, le gouvernement.
Les enquêteurs ont demandé à l’entreprise publique Electricité du Vietnam (EVN) de «fournir des informations et des documents relatifs à dix centrales solaires et 22 centrales éoliennes», a précisé Hanoï, dans un communiqué. Cette démarche relève des investigations lancées l’an dernier contre le ministère de l’Industrie et du Commerce, pour des soupçons d’abus de pouvoir. L’enquête concerne de nombreuses villes et provinces, principalement dans le centre du pays et le delta du Mékong (sud), selon le gouvernement. Le nouveau secrétaire général du parti communiste vietnamien, To Lam, a promis d’accélérer la lutte contre la corruption, initiée par son prédécesseur Nguyen Phu Trong, décédé en juillet. Cette politique, surnommée «brasier ardent», a conduit à l’arrestation de milliers de personnes, dont des responsables politiques et économiques, ces dernières années. Le Vietnam vise la neutralité carbone d’ici 2050, un objectif encouragé par un groupe de pays riches et d’institutions internationales, dont la France et l’Union européenne, qui se sont engagés à mobiliser 15,5 milliards de dollars pour aider Hanoï. Entre 2015 et 2023, la part de l’éolien et du solaire a été multipliée par dix, mais le pays continue de reposer en grande partie sur le charbon, selon des données du centre de réflexion Ember. Les importations de charbon ont augmenté cette année, d’après des chiffres gouvernementaux