Unité d’oncologie pédiatrique (CHU de Béjaïa) : Prise en charge de 30 enfants cancéreux

07/06/2022 mis à jour: 17:16
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Créée il y a un peu plus de deux ans, l’unité d’oncologie pédiatrique relevant du CHU de Béjaïa prend en charge 30 enfants atteints de la pathologie cancéreuse, à différents stades d’évolution.

 «Nous recevons des enfants issus des quatre coins de la wilaya de Béjaïa, mais aussi des wilayas limitrophes comme Jijel et Bordj Bou Arreridj», informe un membre du staff médical de l’unité, indiquant que la maladie touche indistinctement les deux sexes et toutes les tranches d’âge, de la prime enfance à l’adolescence. L’unité assure le diagnostique, le traitement et le suivi des patients. 
 

Le protocole de chimiothérapie est appliqué en ambulatoire. Le cas échéant, nous dit-on, l’on recourt à la chirurgie, qui est le traitement de base de la pathologie cancéreuse. Cette dernière est considérée comme faisant partie des maladies non-transmissibles, issue de la transition épidémiologique. On convient, cependant, qu’à ce jour, aucune statistique fiable n’est disponible pour évaluer son incidence. 

S’agissant des types de cancers à forte prévalence chez la frange juvénile, un médecin de l’unité d’oncologie cite la leucémie aiguë touchant les lymphocytes de type B et T, le néphroblastome (rein), le neuroblastome (glande surrénale) et l’aplasie médullaire, localisée au niveau de la moelle osseuse. «Le cancer peut toucher tous les organes du corps. 

Chez l’enfant, cette maladie est guérissable dans la plupart des cas, si toutefois, le diagnostique est précoce et la prise en charge rapide», assure un médecin oncologue, déplorant au passage, les consultations tardives. 
 

«Par ignorance, négligence ou manque de moyens, beaucoup de parents ne sollicite une prise en charge qu’à un stade avancé, souvent métastatique, de la maladie. Certains parents font le tour de tous les médecins, avant de se résoudre à nous confier leur enfant malade», relève-t-il. 

Le praticien conseille aux parents de ne pas prendre à la légère certains symptômes et signes d’alertes qui devraient les inciter à consulter : «Une perte de poids brutale et inexpliquée, une anémie non-carentielle ou des maux de tête ne répondant pas à un traitement symptomatique, suggèrent souvent une pathologie sous-jacente qui nécessite une consultation rapide», explique-t-il. 

Abordant le volet prévention, notre interlocuteur plaide pour le renforcement de la résilience du système immunitaire en adoptant une bonne hygiène de vie et la lutte contre les facteurs de risque. 
 

«L’obésité, considérée elle-même comme une maladie chronique, est pourvoyeuse de cancers, tout comme la pollution sous toutes ses formes et le tabagisme passif, dont on doit prémunir nos enfants», recommande-t-il.
 

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