L’incursion nord-coréenne a poussé la Corée du Sud à effectuer des tirs de semonce et à déployer des avions de chasse et des hélicoptères de combat pour tirer sur les cinq drones. L’un d’eux, un avion de chasse KA-1, s’est écrasé dans le comté de Hoengseong, plus à l’Est, selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. Le crash semble être d’origine accidentel. Les deux pilotes se sont extraits de l’engin juste avant et ont été transférés à l’hôpital, rapporte l’agence Reuters. Pendant une heure environ, à la demande de l’armée, les vols ont été suspendus aux aéroports internationaux de Gimpo et d’Incheon, près de la capitale, a confirmé un responsable du ministère sud-coréen des Transports.
Les drones abattus ou rapatriés ?
«C’est un acte clair de provocation au cours duquel la Corée du Nord a envahi notre espace aérien», a déclaré un officier de l’état-major aux journalistes. C’est la première fois en cinq ans que des drones nord-coréens survolent l’espace aérien du Sud. Mais la Corée du Nord semble avoir changé de stratégie. Les drones repérés en 2017 avaient pour but la surveillance. Ils avaient ainsi photographié le système de défense antimissile fourni à la Corée du Sud par les Etats-Unis. Ce lundi, les drones aperçus à la frontière intercoréenne n’ont ni attaqué, ni pris de photo, d’après les informations disponibles. Le but n’était plus de surveiller mais plutôt d’intimider. Pour l’heure, on ne sait pas si les drones nord-coréens ont été abattus ou s’ils ont rejoint le territoire nord-coréen. Cette incursion intervient dans un contexte de tension accrue, alors que Pyongyang a réalisé une série d’essais d’armement sans précédent cette année. Encore ce vendredi, la Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée. En novembre dernier, le pays lançait son missile balistique intercontinental le plus avancé. Inquiets par les progrès de Pyongyang, Séoul et Washington préviennent depuis des mois que la Corée du Nord s’apprête à effectuer son septième essai nucléaire.