Il y avait du beau monde et de l’animation inhabituelle en cet après-midi de samedi dernier à la piscine du centre de loisirs de la DJS de Birtouta, wilaya de Blida.
Et pour cause. Beaucoup d’anciens chevaliers du sifflet de différentes générations, même ceux souffrant, avaient répondu présent à l’invitation des deux associations Carrefour des anciens arbitres de la wilaya d’Alger en étroite collaboration avec la dynamique association Nedjma de la jeunesse et des sports entre les wilayas de Bordj Bou Arréridj.
Même discrète, voire effacée, la silhouette de l’ex-arbitre fédéral, Farouk Ouchene, rayonnait, en veillant sur tout ce qui touchait à l’organisation minutieuse prouvant, à l’occasion, sa réputation d’homme infatigable aux bonnes causes et à la base rassembleur et réconciliateur de la famille des siffleurs. Il y avait de l’émotion dans l’air et beaucoup de larmes d’anciens arbitres à la rencontre de leurs collègues qu’ils n’avaient pas revus depuis des lustres.
L’idée de rassembler ces fidèles serviteurs devenus de véritables militants du sifflet et du drapeau des années durant avec engagement total ont savamment tenu à passer le témoin à des générations d’arbitres, permettant à l’arbitrage algérien de durer et de gravir les échelons jusqu’au summum de la hiérarchie mondiale sur le giron arbitrale.
Plus de 30 wilayas, de différentes régions du pays, Est, Ouest, Sud et Centre, étaient présentes à cette rencontre organisée sous le signe de lutter contre l’oubli et la marginalisation des anciens arbitres. Ces derniers ne demandent aucunement d’être au-devant de la scène ou être consultés par ceux en vitrine et devanture de l’arbitrage algérien.
Beaucoup d’anciens arbitres vivent en silence leur maladie lourde, la solitude, l’oubli et même l’ingratitude pour certains, après avoir accompli une mission commandée, eux qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes, alors qu’ils sillonnaient le territoire de notre immense pays.
A titre illustratif, revoir Djamel Haloui, El Hadi Baghdadi, deux anciens grands arbitres de leur époque, se déplaçant à l’aide de béquilles et en chaises roulantes, et également Hamid Kahouadji ou Mustapha Mameri, avait une symbolique que seuls ceux ayant vécu l’indifférence des instances de l’arbitrage laquelle situation puait l’exclusion et la marginalisation.
L’opportunité était également judicieusement saisie par Ouchene pour aplanir certains différents entre d’anciens collègues lesquels se sont terminés par une réconciliation en accolades où tout fut oublié et salué par tous les présents.
Des vœux aux anciens arbitres absents, retenus par la maladie chez eux, et une pieuse pensée aux collègues décédés. Bravo aux deux associations pour avoir rassemblé d’anciens arbitres ne demandant rien sauf du respect et de la considération.