La commissaire européenne chargée de la préparation, de la gestion des crises et de l’égalité, Hadja Lahbib, a déclaré que l’interdiction par Israël de l’aide humanitaire à Ghaza avait provoqué une crise humanitaire dans l’enclave palestinienne, tandis que «l’aide s’accumule à l’extérieur et que la nourriture pourrit».
C’est ce qui ressort d’une déclaration sur la situation à Ghaza et en Cisjordanie occupée publiée lundi, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à Luxembourg. Pour Mme Lahbib, il y a des priorités urgentes à Ghaza alors que l’Etat hébreu poursuit son génocide contre les Palestiniens : «reprendre le cessez-le-feu et faciliter l’entrée de l’aide humanitaire». Elle a précisé aussi que Ghaza «connaît une crise humanitaire en raison du blocus de l’aide». «Depuis plus d’un mois, aucune aide, aucune nourriture, pas d’électricité, pas même un seul morceau de pain n’est arrivé», a-t-elle déploré, «tandis que les entrepôts à l’extérieur de Ghaza sont remplis de nourriture, la nourriture s’épuise à Ghaza, et à l’extérieur elle pourrit parce que nous ne pouvons pas entrer dans la zone...» Et d’ajouter dans ce contexte que l’entité sioniste «n’a pas approuvé depuis un certain temps les missions d’aide humanitaire souhaitant opérer dans la région, et qu’il n’y a plus de personnel international à Ghaza et en Cisjordanie». Par ailleurs, la commissaire européenne a souligné que la situation en Cisjordanie occupée «se détériore» également et que «les déplacements forcés et la violence sont devenus la norme. C’est pourquoi nous avons besoin d’une action politique décisive».