Triche au BEM : La justice frappe d’une main de fer

11/06/2022 mis à jour: 18:39
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C’est une première ! Cela s’est passé à El M’ghaïr, où un député de l’Assemblée populaire nationale (APN), d’obédience FLN, et un chef de brigade de la gendarmerie sont impliqués dans une affaire de fraude, atteinte à l’intégrité des examens et fuite des sujets des examens de cycle moyen. 
 

L’affaire remonte au mardi 7 juin, quand le chef du centre d’examen de la commune de Still a dénoncé, auprès de la gendarmerie d’El M’ghaïr, le dénommé A. A. qui lui a adressé une enveloppe contenant la réponse type au sujet de mathématiques pour sa fille qui passait son BEM dans le même centre. Le chef de la brigade de la gendarmerie de cette localité se chargeant de remettre l’enveloppe à son destinataire. 

Sur ordonnance du procureur de la République, une enquête a été ouverte aussitôt. Les résultats de l’investigation ont mené à l’arrestation de quatre personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette tentative de fraude. Selon le communiqué du parquet d’El Oued, il s’agit de A. A., député à l’APN, B. A., chef de brigade par intérim de la gendarmerie, ainsi que deux autres personnes. 

Après présentation devant le procureur de la République, les deux premiers ont été placés sous mandat de dépôt et les deux autres sous contrôle judiciaire. Les chefs d’inculpation sont «fuite des réponses et des sujets d’examen du BEM via un groupe de personnes», «mauvaise utilisation de la fonction» et «incitation des fonctionnaires au trafic d’influence». 
 

A Chlef, deux personnes sont déjà sous les verrous. Au total, ce sont 4 personnes, dont deux candidats à l’examen du BEM, qui ont été déférées devant les autorités judiciaires compétentes de Chlef pour leur implication présumée dans deux affaires de triche à l’aide d’un téléphone portable.
 

Triche à l’aide d’un téléphone portable 
 

La première affaire remonte à ce mercredi 8 juin, lorsque le chef du centre d’examen d’un CEM de la commune de Chettia s’est présenté devant les services de la police pour dénoncer le cas d’un candidat pris en flagrant délit de triche lors de l’examen de langue française, en utilisant un téléphone portable. Il communiquait avec un suspect à l’extérieur du centre d’examen. 

Les deux mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République, qui a déféré le dossier de l’accusée, qui était à l’extérieur du centre d’examen, devant le tribunal correctionnel, dans le cadre des procédures de comparution immédiate, pour «atteinte à l’intégrité des examens» et «fuite des sujets des examens de fin de cycle moyen». 

Le dossier du candidat mineur a été déféré devant le juge des mineurs pour le même délit. Le concerné a été entendu par le juge des mineurs en présence de son père et de sa défense, avant d’être remis à son père, tandis que la deuxième accusée dans cette affaire a été condamnée à 18 mois de prison ferme, assortie d’une amende de 100 000 DA. 
 

La 2e affaire s’est passée le même jour et de la même manière à Ténès. Le responsable du centre d’examen d’un CEM de Bouzeghai a dénoncé à la police une candidate prise, également, en flagrant délit de triche, par téléphone portable, à l’épreuve de langue française. 

L’enquête a identifié le deuxième suspect avec qui la candidate était en communication. Suite à quoi, les deux suspectes ont été présentées devant le procureur de la République, qui a déféré la prévenue majeure devant le juge d’instruction pour «atteinte à l’intégrité des examens» et «fuite des réponses des épreuves du BEM pendant les examens». 

Elle a été mise sous mandat de dépôt en attendant son procès, reporté au 15 juin, tandis que la candidate a été renvoyée devant le juge des mineurs pour le même délit, et a été remise par la suite à son père. 
 

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