Tournée du président chinois en Asie Centrale : Xi Jinping au Kazakhstan et Tadjikistan à partir de demain

01/07/2024 mis à jour: 18:13
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Le président chinois Xi Jinping assistera à un sommet régional et effectuera des visites d’Etat au Kazakhstan et au Tadjikistan du 2 au 6 juillet, a annoncé hier le ministère chinois des Affaires étrangères.

 «Le président Xi Jinping assistera à la 24e réunion du Conseil des chefs d’Etat de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui se tiendra à Astana», et effectuera des visites d’Etat au Kazakhstan et Tadjikistan, a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué, cité par l’AFP.

Pékin a récemment intensifié ses efforts diplomatiques en Asie centrale, le président chinois appelant à un approfondissement des liens économiques lors d’un sommet organisé par la Chine en mai dernier auquel ont participé les dirigeants de plusieurs pays de la région.

Les visites d’Etat sont à l’invitation du président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, et du président tadjik, Emomali Rakhmon, ajoute le communiqué. 

L’Asie centrale constitue un maillon essentiel des projets chinois de développement d’infrastructures des Nouvelles routes de la soie. Pékin a récemment cherché à profiter dans la région des retombées de l’intervention russe en Ukraine en 2022. Auparavant, la Russie a mené ou est intervenue dans plusieurs guerres : Géorgie (7-16 août 2008), Syrie, et pris part pour la conclusion d’un cessez-le-feu au Haut-Karabagh le 10 novembre 2020.


Compter avec Pékin

La Chine a établi des relations diplomatiques en 1992 avec les Républiques de l’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan) après la chute de l’URSS. Et depuis les années 2000, elle s’est imposée dans le «Grand Jeu» centre-asiatique qui opposait au XIXe siècle au Caucase et en Asie centrale, l’Angleterre victorienne et la Russie tsariste. 

Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la rivalité dans la région a mis aux prises jusque-là principalement la Russie et les Etats-Unis. Durant la décennie 1990 et les débuts 2000, la Chine a réglé ses litiges frontaliers avec une partie des pays de la région. Ainsi, Pékin a signé des accords à ce sujet en 1994 et 1999 avec le Kazakhstan, en 1996 et 1999 avec le Kirghizstan et en 2002 avec le Tadjikistan. 

En mai 2023, la Chine a organisé un sommet avec les dirigeants de cinq pays d’Asie centrale. Cette réunion s’est tenue dans la ville historique de l’Empire du Milieu de Xi’an (Nord), extrémité orientale de l’ancienne Route de la soie qui reliait l’Europe et la Chine via l’Asie centrale. 

Elle a coïncidé avec le sommet des dirigeants du G7 (Canada, France, Etats-Unis, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni) à Hiroshima, en présence notamment du président américain Joe Biden dont l’administration voit en Pékin une menace.

A cette occasion, le président chinois a promis 26 milliards de yuans (3,7 milliards de dollars) de soutien à la région. Aussi, il a relevé la nécessité d’élargir la coopération en matière de sécurité pour lutter contre ce que Pékin appelle les «trois maux» de la région : le séparatisme, le terrorisme et l’extrémisme. 

Et d’ajouter : «Les six pays doivent s’opposer résolument aux ingérences extérieures dans les affaires intérieures des pays de la région et aux tentatives d’instigation de révolutions de couleur.» Le prochain sommet entre la Chine et les cinq pays de l’Asie centrale se tiendra au Kazakhstan en 2025. 
 

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