L’instruction du 28 juillet 2024 du ministère de la Pêche, relative à l’interdiction de la pêche en mer pour les embarcations de plaisance, fait suite à un constat désastreux révélé à l’issue des intempéries qui avaient causé des dégâts auprès des pêcheurs propriétaires des embarcations de plaisance, notamment à Khemisti (Tipasa).
Des pêcheurs, qui tiraient leurs ressources à partir du produit de la mer, sachant qu’ils travaillaient sur les embarcations de plaisance. L’administration du département ministériel était dans l’incapacité de procéder à leur indemnisation, car juridiquement il était impossible.
Contacté par nos soins, le directeur de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya de Tipasa nous précise : «Cette instruction de notre tutelle est destinée aux propriétaires des embarcations de plaisance qui mesurent entre 4,80m et 7 m.
L’Etat avait accordé un soutien pour les jeunes afin d’acquérir des embarcations de petits métiers, nous avons recensé 81 cas à Tipasa qui ont tout perdu lors des intempéries, contrairement aux jeunes qui exerçaient leurs métiers avec leur rôle de pêcheur.
Ces derniers ont bénéficié des indemnisations. Ces jeunes, dont certains sont des pères de famille, ont opté pour un registre de plaisance tout en pêchant du poisson pour le revendre ensuite. Par conséquent, l’Etat ne pouvait indemniser ces jeunes inscrits dans la catégorie de plaisance, car il s’agit juridiquement d’une pêche illégale.»
Afin d’éviter la même erreur, le ministère de la Pêche invite les propriétaires des embarcations de plaisance, ne dépassant pas sept mètres, à se rapprocher des directions de pêche de leurs wilayas, pour continuer à exercer le métier de pêcheurs. Mais il y a des réticences, car il y a des charges à payer.
Convertir l’activité plaisance en activité pêche n’est pas obligatoire. La wilaya de Tipasa compte environ 500 embarcations de petits métiers.
L’activité de plaisancier est soumise à des conditions. Néanmoins, l’Etat a saisi les services concernés, chargés de la surveillance du littoral, pour veiller à l’application de la loi, comme le stipule l’instruction du 28 juillet 2024 du département ministériel de Ahmed Badani Ahmed, et punir les plaisanciers qui ne respectent pas la loi.