La ville de Ténès, principale commune côtière de la wilaya de Chlef et passage obligatoire pour les usagers et visiteurs, reste malheureusement dépourvue des équipements indispensables et d’aménagements de sa façade maritime en rapport avec la vocation essentielle de cette destination prisée par de nombreux estivants.
C’est pourquoi, population et estivants espèrent que la nomination d’un nouveau wali à Chlef permettra de placer la question de la réhabilitation du littoral de la wilaya au centre de ses priorités, à court terme. L’extension urbaine de la ville de Ténès vers sa partie ouest jusqu’à la limite avec la commune voisine n’a, malheureusement, pas eu d’impact sur la relance et le développement du tourisme en termes de réalisation d’établissements hôteliers, de parcs aquatiques, de parcs d’attraction, de restaurants touristiques, etc.
Même les quelques projets lancés à ce titre depuis des années traînent en longueur, alors que ceux relevant d’autres secteurs (habitat, jeunesse et sports, santé, enseignement supérieur et formation professionnelle) ont proliféré et furent menés à terme. Que reste-t-il du foncier censé être affecté aux investissements touristiques dans cette zone longeant le rivage et manquant cruellement d’aménagements et d’équipement de la façade maritime ?
Visiblement, l’extension urbaine de Ténès vers l’ouest a connu une consommation excessive du foncier urbain et même des terres agricoles. Dès lors, on voit mal comment on pourrait dénicher ou dégager des poches foncières pouvant être affectées pour des projets touristiques dans cette partie de la commune de Ténès, entourée de montagnes, de forêts et de terres agricoles. Quoi qu’il en soit, Ténès a besoin plus que jamais de combler son retard important en matière d’infrastructures hôtelières et routières ainsi que dans l’aménagement urbain des fronts de mer de l’oued El Kessab jusqu’à la Marina, au centre-ville.
Faute de quoi, elle risquerait fort de perdre sa vocation principale de ville touristique, d’autant plus qu’elle accuse de nos jours un déficit criant en structures d’accueil des estivants et en voies de circulation permettant de faciliter l’accessibilité aux villes côtières de la région. Il est évident que la réhabilitation et l’amélioration du visage du littoral de la wilaya s’impose plus que jamais à la mesure des multiples potentialités naturelles qu’il recèle sur près de 130 km.