Tant qu’il y a de la volonté, il y a un moyen… L’option de poursuivre des études universitaires et une carrière en tennis

25/09/2023 mis à jour: 05:36
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Dans le monde du sport, l’Afrique a régulièrement engendré des athlètes remarquables qui ont laissé une empreinte indélébile dans diverses disciplines
Cependant, dans le domaine du tennis, la présence du continent est restée curieusement absente, à l’exception d’Ons Jabeur, la redoutable joueuse tunisienne qui occupe une position convoitée dans le top 10. 

 

Portant la lourde responsabilité de représenter non seulement l’Afrique mais aussi le monde arabe, Jabeur est un phare d’espoir dans un domaine où le continent a peiné à s’imposer. Tout aussi remarquables sont les louables efforts de Sam Aliassime, le père et premier entraîneur de Felix Auger Aliassime. 

Il a pris l’initiative d’établir des académies de tennis dans ses pays d’origine, le Togo et la Côte d’Ivoire, dans le but d’attirer, d’inspirer et de former la future génération de champions de tennis. Cette absence suscite des questions sur les facteurs qui ont contribué à cette disparité dans le tennis. Cette absence soulève des questions sur les facteurs ayant contribué à cette disparité tennistique. 

En tant que patriote algérien dévoué, fervent défenseur de l’Afrique et passionné inébranlable de tennis, je suis pleinement conscient des défis auxquels l’Afrique est confrontée dans le monde du tennis. Mon parcours personnel en tant que joueur, entraîneur, journaliste et éducateur de tennis m’a offert des perspectives uniques sur les subtilités du sport et son potentiel de transformation des vies. 

Le manque de représentation africaine dans l’arène tennistique mondiale a été pour moi une source de profonde déception, alimentée par ma passion inextinguible pour le jeu. Plusieurs facteurs peuvent être identifiés comme ayant contribué à la sous-représentassions du tennis en Afrique. Les contraintes financières, l’infrastructure insuffisante, le financement limité, le manque d’initiatives gouvernementales et la rareté des modèles à suivre ont collectivement entravé la croissance du tennis sur le continent. 

Contrairement aux Etats-Unis, où les sports universitaires servent de tremplin vers des carrières professionnelles, le tennis a historiquement suivi une trajectoire différente. Alors que les joueurs exceptionnels passaient souvent directement au circuit professionnel, ceux ayant un potentiel mais des compétences pas encore pleinement affinées envisageraient de suivre un cursus universitaire. L’USTA (Association de tennis des Etats-Unis) a joué un rôle crucial en plaidant pour la pratique du tennis universitaire avant de devenir professionnel. Ce changement a prolongé les carrières des joueurs, leur permettant d’explorer différentes voies au-delà du tennis. 

Une telle approche garantit aux joueurs un filet de sécurité si leurs rêves tennistiques venaient à s’effondrer. De plus, les programmes de tennis universitaires offrent aux joueurs l’opportunité de s’épanouir sur le plan académique, de mûrir personnellement et de développer des compétences qui transcendent le court. 

De nombreux exemples de transitions réussies du tennis universitaire au tennis professionnel soulignent l’efficacité de cette approche. Parmi ces joueurs, citons Mayar Sherif, un talent égyptien qui a brillé à l’université Pepperdine avant d’atteindre un classement WTA de carrière de No. 31. 

De même, Marcelo Arevalo d’El Salvador a écrit l’histoire en devenant le premier joueur d’Amérique centrale à remporter un titre majeur en double masculin après avoir joué pour l’université de Tulsa. Les redoutables joueurs belges de tennis en double, Sander Gille et Joran Vliegen, ont également débuté leur carrière dans le tennis universitaire avant de passer au niveau professionnel. Actuellement classés parmi les vingt meilleurs au monde, leur réussite illustre la relation symbiotique entre le succès universitaire et professionnel. 

En outre, d’autres noms notables tels que Cameron Norrie, John Isner, Kevin Anderson, JJ Wolfe, Ben Shelton et Mackenzie McDonald ont également suivi la voie universitaire, renforçant ainsi son mérite. Malgré la richesse d’informations disponibles via les canaux de la NCAA, de nombreux jeunes athlètes étudiants internationaux restent inconscients des avantages de cette approche. En tant qu’enthousiaste du tennis algérien, ma mission est de raviver l’héritage tennistique de l’Afrique. 

À travers l’Agence Universelle de Gestion du Sport (USMagency.net) que j’ai fondée, je vise à guider les athlètes aspirants à travers le processus d’obtention de bourses sportives dans les universités, leur accordant ainsi un accès à une éducation de qualité tout en poursuivant leurs rêves sportifs, à titre gratuit, à mes compatriotes algériens. De plus, j’envisage d’établir une académie de tennis et d’organiser des tournois internationaux pour offrir une plateforme aux talents africains pour briller sur la scène mondiale. Ma mission est ancrée dans un engagement à fournir une assistance sans faille aux athlètes étudiants aspirants, garantissant qu’ils puissent naviguer aisément dans le processus de candidature. 

Nos services complets s’étendent à la gestion d’athlètes professionnels, des négociations de contrats au branding, en passant par la gestion financière et la planification post-carrière. Avec notre soutien, les athlètes peuvent naviguer en toute confiance à travers chaque facette de leur parcours et sécuriser un avenir réussi. Le chemin pour revitaliser la présence de l’Afrique dans le tennis exige un effort collectif. 

En exploitant le potentiel de nos jeunes talents, en favorisant des partenariats avec les universités et en créant des opportunités d’exposition, nous pouvons élever le sport vers de nouveaux sommets. 

Ensemble, nous pouvons écrire un récit remarquable de triomphe africain sur la scène du tennis mondiale, redéfinissant la narration et façonnant un avenir plus lumineux pour les générations à venir.
 

Par Boudjema Hani 

Fondateur de Universal Sports Management Agency

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