27 947 personnes ont été tuées et 67 459 autres blessées depuis le début de la guerre contre Ghaza, selon les autorités sanitaires locales. Les frappes israéliennes sont désormais concentrées sur la ville de Rafah, au sud de l’enclave assiégée. Les raids intensifs menés sur la ville frontalière avec l’Egypte font craindre des boucheries de grande ampleur dans ce micro-territoire où sont entassés 1,3 million de déplacés.
L’ONU a mis en garde Israël contre «toute mesure qui vise à étendre son invasion» à la ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, qui abrite plus de deux millions de réfugiés palestiniens. «Les bombardements aveugles de zones densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre», a averti un responsable onusien. Cette escalade de la guerre contre Ghaza intervient au moment où le coordonateur des secours d’urgence à l’Onu, Martin Griffiths, saluait «les premiers signes» de ce qu’il a qualifié d’«avancée potentielle» dans les négociations pour un cessez-le-feu et la libération de tous les otages.
Une lettre ouverte, signée par plus de 800 cadres américains et européens, dénonce le soutien accordé par leurs gouvernements à Israël dans cette guerre.
Alors que la guerre entame son quatrième mois, le bilan humain à Ghaza est dévastateur. Le ministère palestinien de la Santé rapporte plus de 27 000 victimes, principalement des femmes, des enfants et des adolescents.
Ces nouvelles attaques ne font que confirmer l’intention des autorités d’occupation israéliennes de vider cette partie du territoire palestinien de ses occupants. Et par la violence.
De la fumée et une odeur âcre émanent du feu que la famille d’Ismaïl Nabhane a allumé avec du bois et du plastique. A Rafah, dans le sud de Ghaza balayé par les vents, des Palestiniens déplacés par la guerre tentent de se réchauffer.
La situation humanitaire dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Ghaza, près de la frontière avec l’Egypte, «a atteint un point de rupture», a prévenu hier l’ONG humanitaire ActionAid International. L’organisation a indiqué que plus d’un million de personnes se rassemblent, en flux constant, dans une zone très peuplée d’une superficie estimée à environ 32 kilomètres carrés.