Un soignant de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), qui revient de la Bande de Ghaza, a raconté hier les hôpitaux saturés, les bombardements israéliens à proximité et les enfants que personne ne peut mettre à l’abri dans le territoire palestinien exigu et assiégé.
Le Pakistan se voit entraîné dans un avatar inattendu du conflit au Moyen-Orient par un Iran qui cherche à sauvegarder son statut dissuasif de puissance militaire régionale et à anticiper des attaques contre sa sécurité, à l’image du double attentat meurtrier, début janvier, qui a ciblé le pays.
Toute la planète connaît désormais Waël Al Dahdouh, le correspondant d’Al Jazeera qui s’est imposé comme le visage de Ghaza et l’emblème du martyre et du courage du peuple palestinien. Mais Ghaza peut compter sur d’autres journalistes tout aussi vaillants. Youssef Abou Saïd est l’un d’eux. Ce photoreporter de 26 ans vit une épreuve tragique : atteint d’un cancer, il entame sa chimio peu avant la guerre. Cela fait 100 jours qu’il est privé de soins. Et il continue à couvrir les massacres en s’exposant aux bombardements sionistes sans savoir combien de temps son corps pourra tenir.
Une cinquantaine d’avocats sud-africains sont en passe de préparer une procédure à même de poursuivre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne devant des tribunaux civils pour «complicité» avec l’entité sioniste dans son agression génocidaire contre la Bande de Ghaza, rapportent des médias locaux.
Les frappes de l’armée d’occupation israélienne ont provoqué un mouvement de panique chez les centaines de personnes, déplacées par les combats, qui ont trouvé refuge ces dernières semaines dans la vaste enceinte de l’hôpital Nasser de Khan Younès. Les autorités locales palestiniennes ont fait état d’au moins 81 morts dans la nuit de mardi à mercredi à Khan Younès et d’autres secteurs de l’ensemble de Ghaza.
Tandis que les forces d’occupation israéliennes ont annoncé que «l’étape intensive» de leur guerre punitive contre le peuple palestinien «sera bientôt terminée», les attaques indiscriminées de l’armada sioniste ont continué à semer sauvagement la mort dans la Bande de Ghaza. Pendant ce temps, une cinquantaine de roquettes ont été tirées hier sur la ville de Netivot, au sud d’Israël, sans faire de victimes.
L’idée d’un déplacement massif des populations palestiniennes vers le Sinaï semble avoir fait long feu après de farouches oppositions des autorités égyptiennes et jordaniennes (également concernées par le spectre d’un exode massif sur la frontière ouest). Mais Al Sissi demeure hanté par le risque et se méfie plus que jamais des intentions de Netanyahu.
Selon des analystes politiques, il existe une idée répandue selon laquelle le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, persiste à faire durer l’agression contre Ghaza pour des motifs politiques personnels.
De la fumée et une odeur âcre émanent du feu que la famille d’Ismaïl Nabhane a allumé avec du bois et du plastique. A Rafah, dans le sud de Ghaza balayé par les vents, des Palestiniens déplacés par la guerre tentent de se réchauffer.
Devant la situation humanitaire dramatique qui sévit dans la Bande de Ghaza, trois agences onusiennes, l’OMS, l’Unicef et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont exigé d’Israël d’ouvrir de nouveaux passages pour porter secours à une population menacée par la famine et les épidémies.
Près de 24 000 Palestiniens ont été tués dans la Bande de Ghaza, en cent jours d’une campagne militaire d’une incommensurable sauvagerie. 35% des infrastructures urbaines de l’enclave dévastée ont été rasés de la carte.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a fait part, samedi soir, de sa détermination à poursuivre l’entreprise génocidaire dans la Bande de Ghaza, malgré une large réprobation internationale, le procès en cours intenté contre l’entité sioniste par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye et la colère grandissante de la rue en Israël quant à la conduite de la «guerre».
La violence persistante et dévastatrice empêche tout espoir d’entrevoir rapidement un avenir après cette guerre, laissant dans son sillage une détresse insoutenable et des traumatismes profonds au sein de la population palestinienne.
L’Afrique du Sud défendra, aujourd’hui, sa demande de «mesures conservatoires» contre Israël, devant la Cour internationale de justice (CIJ), parmi lesquelles «un cessez-le-feu immédiat» à Ghaza.
Dans cet entretien à El Watan, Salam Kawakibi, chercheur syrien établi à Paris, note que les signataires des accords d’Oslo en 1993 comme ceux qui se félicitent aujourd’hui de la mort des dizaines de milliers de civils palestiniens ont en commun le «refus catégorique» du droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat viable. Il souligne également que la tâche des démocrates arabes sera désormais rude pour essayer de convaincre les jeunes de la région d’assimiler les «valeurs universelles» et de ne pas développer un sentiment de haine à l’égard de ceux qui les considèrent comme des sous-humains.
Joe Biden aura clôturé sa première mandature à la Maison-Blanche sur une implication directe et inédite dans un conflit armé au Moyen-Orient, marquée par un soutien militaire et diplomatique sans précédent à Tel-Aviv.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré hier que les crimes contre les journalistes étaient inclus dans son enquête sur des crimes de guerre à Ghaza, où plusieurs dizaines de journalistes sont tombés en martyrs.
C’est l’une des conséquences de la terrible catastrophe humanitaire à Ghaza : les élèves palestiniens de l’enclave martyrisée ne sont pas près de retrouver le chemin de l’école. Pire encore : ils sont des dizaines à être fauchés par les bombardements israéliens chaque jour.
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé hier que 23 084 personnes avaient été tuées dans la Bande de Ghaza depuis le début des opérations militaires engagées par Israël.
Cruel destin que celui du chef du bureau d’Al Jazeera à Ghaza, Waël Al Dahdouh. De témoin des massacres quotidiens dans l’enclave assiégée, il est devenu l’incarnation de son martyre, lui qui a perdu sa femme et trois de ses enfants dans les bombardements israéliens. Malgré l’ampleur de son drame personnel, il continue à témoigner de l’horreur, s’érigeant en formidable symbole de résistance.