Première du genre depuis l’indépendance, cette stratégie nationale, qui intervient en réponse aux exigences socioéconomiques et culturelles actuelles, repose sur 5 axes et 25 objectifs stratégiques. Ces axes comprenaient les infrastructures, la formation de la ressource humaine, la société numérique, l’économie numérique et la gouvernance numérique.
La haute commissaire à la numérisation, Meriem Benmouhoub, a indiqué que le projet de stratégie nationale de transformation numérique, qui est fin prêt, vise «le changement des modes de gestion, l’instauration des principes de transparence et la lutte contre la bureaucratie et la corruption».
Dans un entretien à la Télévision algérienne diffusé lundi soir, Mme Benmouhoub a indiqué que ses services avaient achevé l’élaboration du projet de la stratégie nationale de transformation numérique, qui «a été approuvé par le Conseil d’orientation du commissariat le 28 mai dernier», affirmant que cette stratégie visait à «changer le mode de gestion, à instaurer les principes de transparence, à lutter contre la bureaucratie et la corruption, à assurer un accès équitable à l’information et à améliorer les prestations».
Rappelant que l’élaboration de ce projet était passée par plusieurs étapes, dont des consultations avec des experts et acteurs activant dans le domaine du numérique, l’intervenante a fait état de «14 ateliers organisés en novembre 2023, ayant permis l’adoption de 300 recommandations dans la première mouture de ladite stratégie», lesquelles ont été soumises aux différents secteurs concernés. Cette mouture a fait, poursuit-elle, l’objet de cinq modifications dont la dernière version a été soumise, depuis un mois, à la Présidence de la République.
Première du genre depuis l’indépendance, cette stratégie nationale qui intervient en réponse aux exigences socio-économiques et culturelles actuelles, repose sur «5 axes et 25 objectifs stratégiques», a-t-elle précisé, soulignant que ces axes comprenaient «les infrastructures, la formation de la ressource humaine, la société numérique, l’économie numérique et la gouvernance numérique».
En vue de concrétiser l’axe relatif aux infrastructures, la haute-commissaire à la numérisation a rappelé la signature, en avril dernier, de la convention relative au projet de réalisation du Centre national algérien des prestations numériques (Data Center) entre le Haut-Commissariat à la numérisation et Huawei Consortium.
L’objectif de la création de ce Data Center, qui comprend deux centres de données à Alger et Blida, est d’atteindre «la souveraineté numérique et d’œuvrer à la domiciliation des données nationales, ce qui incitera les investisseurs à promouvoir les services à l’intérieur du pays en recourant aux mêmes technologies qui existent à l’étranger».
Le centre s’attellera également à l’élaboration d’une base de données nationale et à la coordination entre les différents départements ministériels ayant «enregistré un progrès dans le processus de numérisation mais n’ont pas encore échangé d’informations et n’ont pas encore réalisé l’intégration souhaitée entre eux», selon Mme Benmouloud.
Base de données nationale
Le centre dispose d’«un système informatique national contenant la plateforme nationale d’interopérabilité qui interconnectera les systèmes informatiques sectoriels», outre «une base de données nationale et un portail national interactif des services numériques, prévoyant 40 services publics numériques au profit du citoyen et de l’entreprise».
Mme Benmouhoub a souligné, selon l’APS, qui reprend l’information que la stratégie nationale de transformation numérique reposait sur deux bases essentielles, la loi sur la numérisation en cours d’élaboration et la sécurité informatique et cybernétique objet d’une collaboration avec le ministère de la Défense nationale (MDN).
Pour ce qui est de la loi sur la numérisation, «il s’agit d’une loi cadre, régissant, encadrant et régulant le domaine numérique» et visant «à lever les obstacles, à faciliter les mesures administratives et à remédier aux failles induites par l’évolution technologique», a-t-elle précisé selon la même source.
Le texte de loi «sera valable pour une longue durée, en ce sens qu’il sera valide pour une durée de 10 ans au moins», a-t-elle ajouté. La dite loi comprend, selon la même responsable, «9 axes présentés récemment devant des experts nationaux et internationaux dans les domaines du numérique et de la législation», et ce, lors d’ateliers sanctionnés par «plus de 200 recommandations actuellement en cours d’examen avant l’élaboration du texte de loi qui sera présenté au secrétariat général du gouvernement».
Evoquant l’importance du projet de transformation numérique, placé par le président Tebboune, parmi ses priorités, Mme Benmouhoub a salué «la volonté politique forte et sincère» du président de la République pour la concrétisation de ce projet. Le président de la République «suit personnellement le dossier de la numérisation et présente lors de chaque réunion du Conseil des ministres un bilan sur l’avancement des projets de numérisation dans différents secteurs», a-t-elle ajouté.
Il convient de noter que le Haut-Commissariat à la numérisation a été créé en vertu du décret présidentiel n° 23-314 publié au Journal officiel en septembre 2023. En tant qu’établissement public à caractère spécifique, placé sous la tutelle de la Présidence de la République, le Haut-Commissariat à la numérisation est chargé du suivi et de la mise en œuvre de la stratégie nationale de numérisation.