La domiciliation des matchs de Coupes d’Afrique interclubs (CAF) pose problème et soulève beaucoup d’interrogations.
Alors que l’Algérie dispose de nouveaux stades (Baraki, Oran), et d’autres rénovés (Annaba, Constantine), sans oublier le temple du 5 Juillet et le stade Mustapha Tchaker, tous homologués par la CAF, un casse-tête s’est posé ces dernières semaines à l’occasion des premières journées de la Ligue des champions (CRB-JSK) et coupe de la confédération (USMA).
En effet, le stade de Baraki a été fermé pour «des raisons techniques» alors que les 3 clubs cités étaient à la veille de disputer des matchs décisifs pour la qualification au prochain tour. Le CR Belouizdad, par exemple, a été contraint de recevoir Al Merreikh (Soudan) à Annaba. Le débat a enflé. Beaucoup ne comprenaient pas pourquoi des stades neufs qui ont accueilli les rencontres du CHAN étaient hors service un mois plus tard. Est-il écrit qu’avec ou sans stades, le football algérien aurait toujours des problèmes dans ce domaine ? Une bonne communication aurait étouffé dans l’œuf toute polémique.
Malheureusement, c’est un sujet hors champ. En fait, si le CRB ne peut recevoir le Zamalek du Caire au stade de Baraki, c’est pour une raison toute simple. Cette infrastructure réceptionnée à l’occasion du CHAN a été surutilisée et a donc besoin de souffler. Oui de souffler. Explication. La pelouse a accueilli 10 matchs lors du CHAN. Les spécialistes en la matière disent que c’est beaucoup en l’espace d’un mois. Un membre du comité d’organisation du CHAN ajoute : «Il y a eu plus de 30 répétitions pour la cérémonie d’ouverture sur la pelouse. Avant la finale, bis répétita avec 4 répétitions.
C’est énorme. La pelouse a été surexploitée et elle avait besoin de souffler. Tout simplement.» Cette précision ouvre la voie à une autre interrogation. Elle est importante. Tous les stades cités ont une particularité. Ils ne disposent que d’un seul terrain annexe pour les entraînements. Est-ce normal ? Seuls les (vrais) spécialistes du sujet peuvent répondre. Un grand stade avec un seul terrain de réplique ce n’est pas normal.
Le stade Nelson Mandela construit sur une superficie de plusieurs hectares devaient avoir plusieurs terrains de réplique et pas un seul. Selon une information à vérifier, le stade est entouré de 10 hectares d’espace vert. Pourquoi autant de superficie verte et pas plus de terrains annexes ? C’est le même cas partout. Les bâtisseurs de ces enceintes sportives ne mesurent pas l’importance des terrains annexes pour laisser respirer la pelouse principale ?
Mieux, après le CHAN, l’annexe de Baraki ne désemplit pas. Elle accueillerait jusqu’à deux, voire trois séances d’entraînement par jour. Le problème des gazonnières qui devaient être installées au niveau de tous les stades réceptionnés dernièrement n’ont pas encore vu le jour. Le matériel d’entretien est-il disponible ? Beaucoup de questionnements et peu de réponses. Les stades ont-ils été construits selon les normes requises en matière de survie du gazon ?
Encore là, seuls de vrais spécialistes des questions liées au gazon peuvent éclairer l’opinion. Les stades sans pistes d’athlétisme, fermés à la lumière, aux rayons du soleil ne posent-ils pas de graves problèmes au gazon ? La garantie d’un micro climat qui favorise le tissu racinaire de l’herbe ou de la fibre a-t-elle été prise en considération au moment de tracer l’enceinte ? Pour maximaliser l’utilisation des nouvelles enceintes, il faut vite agir.
Sinon, c’est comme si l’Algérie n’a rien fait en la matière dans la mesure où l’utilisation des stades restera un problème.